Des frontières plein la tête

12 mai 2012 – En lisant dans la presse quotidienne régionale cet article (http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Le-grand-cafo…) j’étais partagé entre le fou rire et la colère. Et finalement c’est la colère qui l’emporte.

En effet, que nous n’a-t-on pas dit sur l’incurie des services publics et notamment des services municipaux. Que nous n’a-t-on pas dit sur la vertu de la délégation au secteur privé et sa « légendaire efficacité »?

Cette prétendue efficacité a un prix, qu’il se retrouve dans le passif des dépenses assumées de la ville ou dans la redevance que le prestataire perçoit sur le dos de l’utilisateur.

Les ratés de démarrage de Vinci pourraient s’expliquer si les parkings à barrière étaient une nouveauté sur Morlaix. Mais les vieux Morlaisiens se souviennent sûrement de ces parkings de la place Cornic et de la place des Otages avec barrières et préposés. Il faut être « parachutée » de fraiche date pour ne pas s’en souvenir. Vinci n’a donc même pas cette excuse de la nouveauté et du rodage.

Ou alors, cela voudrait dire que Vinci vient expérimenter à Morlaix, c’est à dire aux frais du contribuable morlaisien un nouveau système de gestion automatisé de barrières, nécessitant de moins en moins de personnel, qui pourrait lui servir ensuite par exemple aux péages des autoroutes. Ce n’est pas impossible tant pour ces gens-là, la réduction de la masse salariale est devenue une obsession. Pour eux, un monde sans salarié, ce serait tellement mieux.

Mais se rendent-ils compte que sans salarié, plus de consommateur, plus personne pour payer aux barrières des parking?

Voilà comment quelques jours , quelques semaines de retard illustrent à la perfection la fausseté du réaisonnement économique qui est le crédo, l’alpha et l’omega de la pensée politique de madame la maire de Morlaix: la gestion privée d’un service public N’EST PAS plus efficace que la gestion publique. Et cela est vrai pour TOUS les services publics.

Dcidémment dans le camp de madame la maire de Morlaix, on a des problèmes avec les barrières. Son ancien patron, limogé dimanche dernier a chuté parce qu’il voulait ériger partout des « frontières ».

Les frontières, les barrières, sont d’abord dans leur tête. On ne gouverne pas avec de l’idéologie, ni à Paris, ni à Morlaix. Le recours systématique à la délégation de service public ou à sa forme plus perverse de « partenariat public-privé » est un choix idéologique, non un choix rationnel ou pragmatique.

La preuve est sous nos yeux sur les parkings morlaisiens.