Dans le Cantal, on a tous les atouts potentiels d’une belle nature, voire d’une croissance verte. Ici, la biodiversité, aucun risque ! Le changement climatique, c’est pour les autres, vu le niveau bas de notre thermomètre. Et puis on a la santé… Que demander de mieux, sinon une pseudo-autoroute, pour notre désenclavement. Y’a pas de soucis, et pourtant !
N’oublions pas que la pollution n’a pas forcément d’odeurs (la gestion des déchets sera traitée par ailleurs). L’eau de nos rivières, quand on n’est pas au régime sec…devenu trop fréquent, bien que limpide, est parfois de qualité médiocre. La protection de nos captages laisse encore à désirer. L’air pur de nos montagnes, porté par les vents rhodaniens, peut nous ramener trop d’ozone. Notre élevage pastoral réputé extensif n’économise pas les engrais chimiques, les antibiotiques et les pesticides que l’on retrouve aussi dans nos ruisseaux.
La production agroalimentaire Bio, ici, ne décolle pas ! Tout juste la moyenne nationale. Alors qu’elle est créatrice d’emplois. Pour approvisionner nos marchés et cantines scolaires, il nous faut encore user de circuits trop longs. Où sont les alternatives alimentaires pour nos troupeaux quand l’herbe vient à manquer, à cause des sécheresses à répétition et où sont (produites) les céréales pour notre consommation humaine ? Qui a pu déjà déguster de nos bons fromages au label AB ?
Est-on satisfait de nos trains TER, malgré le fort engagement de la Région et donc des contribuables que nous sommes ? Du local au national, bien des députés, nous font encore défaut pour impulser une vraie croissance qui ne peut être qu’écologique (dixit la Banque Mondiale qu’on ne peut taxer de gauchiste).
A-t-on bien réalisé que le Grenelle de l’Environnement mis en scène par l’UMP s’est finalement traduit par un enfumage (faute aussi aux décrets d’application inexistants). Voir ces camions (non surtaxés) qui sont toujours plus nombreux sur nos routes alors que l’on ferme nos gares. Que la France est le mauvais élève de l’Europe en matière de préservation des sols et de l’eau. Stop à la fuite en avant consumériste , productiviste et gaspilleuse. Anticipons l’inexorable dégringolade énergétique (on peut sortir progressivement du nucléaire sans émettre plus de Co²). « Les ennemis de la démocratie sont ceux qui remettent à plus tard les réponses aux enjeux et aux défis de l’Ecologie »
Heureusement , des hommes et femmes sont encore volontaires pour prêcher dans un pays vert qui ressemble encore à un désert.
L’autisme de nos électeurs encore bipolaires saura se guérir si l’on est un peu patient.
Encouragez-la par votre prochain vote législatif le 10 juin prochain !