Doux : la faillite d’un modèle

Depuis de longues années nous expliquons ce qu’une certaine industrie agro-alimentaire fait courir de risques, par son impact dans les pays du sud, par la charge environnementale qu’elle fait peser en Bretagne, par sa manière d’influer sur les pratiques agricoles et les habitudes alimentaires, par les conditions imposées à ses employé/es.

Alors que ce « modèle » fait faillite aujourd’hui, malgré le milliard d’euros d’aides européennes reçu au cours des 15 dernières années, nous n’avons pourtant pas le coeur à nous réjouir car nous savons l’impact redoutable que cette situation de redressement judiciaire peut avoir sur les employé/es, sur les producteurs – fournisseurs et sur le territoire.

Dans un communiqué, René Louail, conseiller régional Europe Écologie Les Verts, distingue quatre urgences pour limiter la casse d’abord et sortir de l’impasse ensuite :

Une expertise financière du groupe DOUX est indispensable. Elle doit être étendue au patrimoine du fondateur de cette entreprise qui devra être utilisé pour payer les pots cassés. Il est impensable que la personne qui s’est enrichie sur le dos des salarié-e-s et des éleveurs puisse continuer à mener un train de vie de « roitelet ».
Les éleveurs doivent être considérés comme des créanciers privilégiés et la loi doit évoluer ds ce sens.
Il y a urgence à reconstruire une filière avicole qui réponde aux attentes de nos territoires en développant des produits de qualité à haute valeur ajoutée et les circuits courts.
Enfin, les ministres Stéphane Le Foll et Arnaud Montebourg doivent se saisir d’urgence de ce dossier, et bâtir sur ce champ de ruines, avec tous les acteurs intéressés, une agriculture qui réponde aux attentes de nos concitoyen-ne-s. Il est temps de créer une agriculture locale et familiale, créatrice d’emplois et de dynamisme rural et respectueuse des ressources naturelles.

Je m’associe pleinement à cette analyse et à ces demandes.