Agro-alimentaire : une rencontre à Gourin

Le dépôt de bilan du volailler Doux remet dans l’actualité la question de l’industrie agro-alimentaire, dont, depuis des années, nous dénonçons les risques qu’elle fait courir, à l’environnement, à la santé des consommateurs, à l’emploi des producteurs, aux conditions de travail et de salaire des employé/es.

Aujourd’hui, une prise de conscience émerge. Nous savons que si nous voulons inverser la tendance, un changement de nos habitudes s’impose : cela doit passer par le développement d’une agriculture paysanne ou mieux biologique, la limitation des intermédiaires entre le producteur et le consommateur, l’incitation à « manger local » afin de limiter l’empreinte carbone etc.

Bien sûr la grande distribution reste campée sur sa position, mettant en avant les prix bas des produits qu’elle propose aux consommateurs grâce à l’industrialisation. Peut-être, mais au final la facture est  bien lourde : dégradation, nous l’avons dit, de l’environnement et de la santé, mais  aussi, dans le secteur de l’agriculture, disparition de nombreuses exploitations. En effet, trop souvent, celles-ci ne peuvent résister à la loi imposée d’une part par l’industriel qui oblige par une politique de volume à la concentration, d’autre part par le distributeur qui oblige à vendre la production à un prix inférieur au coût de revient.

Pour  mieux appréhender les contraintes et difficultés des acteurs travaillant dans le  secteur de l’agriculture et de l’alimentation, j’ai échangé avec les agriculteurs du centre Bretagne (voir article ci-dessous « Gourin, quelle agriculture demain ?« ). J’ai aussi rencontré Monsieur Claude Villain, directeur de la société Ardo France, spécialisée dans la congélation des produits frais (essentiellement les légumes). Maillon de la  chaîne agro-alimentaire, la société ARDO se situe donc entre le producteur agricole et le distributeur….

Voici compte-rendu de notre conversation. Avec mes remerciements à Monsieur Villain pour le temps consacré et les explications, fort intéressantes, fournies. Bien sûr il ne partage pas la totalité de notre point de vue et réciproquement. Mais il est important que ce type d’échanges ait lieu, me semble-t-il.

Compte-rendu de la rencontre avec M. Villain (ARDO)