Mercredi 11 avril a eu lieu la soirée de soutien à la maternité des Bluets, intitulée « pour une naissance citoyenne ».
J’y étais présent aux côtés de Cécile Duflot, secrétaire nationale d’EELV, dont les quatre enfants sont nés dans cette maternité.
De nombreux élu/es de l’arrondissement et au-delà étaient présents à cette soirée.
Depuis plus de 50 ans, la maternité des Bluets assure un accompagnement des parents et une prise en charge qui met au coeur l’accueil du jeune enfant. Elle pratique l’accouchement sans douleur, avec des méthodes éprouvées.
La maternité des Bluets est aujourd’hui en danger de cessation de paiement, en raison de la règle absurde de la tarification à l’activité, mise en place par le gouvernement actuel.
Celui-ci oblige la maternité à pratiquer toujours plus d’accouchements pour pouvoir bénéficier de financements.
En quelques années, le nombre d’accouchements a quasiment doublé à la maternité, et pourtant celle-ci est en situation financière critique.
Le taux de césariennes est passé de 19% en 2010 à 16% en 2011, ce qui a entraîné une réduction des financements pour la maternité. Règle absurde qui consiste à diminuer les financements alors que l’on pratique un accouchement naturel !
Nous refusons cette logique productiviste qui pousse à augmenter toujours plus le nombre d’accouchements, et à faire des Bluets une usine à bébés, où les naissances doivent se succéder toujours plus vite, et où le temps de séjour des mères est de plus en plus réduit.
Une maternité, ce n’est pas seulement un « plateau technique » où l’on accouche, en réduisant toujours plus les délais.
Nous nous battons pour garder une maternité à taille humaine, où les équipes ont le temps de prendre en charge et d’accompagner les parents pour cet événement majeur de leur vie que constitue l’arrivée d’un enfant.
Nous nous battons aussi pour que le centre de planification et d’IVG des Bluets ait les moyens de poursuivre ses missions de prévention, d’éducation à la sexualité, et d’accompagnement des femmes pratiquant une IVG, dans un contexte de régression avec un gouvernement qui bat en brèche le droit fondamental des femmes à disposer librement de leur corps.
Aujourd’hui, une autre politique de la santé est indispensable, qui mette l’humain au coeur de sa démarche.
Les échéances électorales majeures d’avril et de juin prochain seront l’occasion de faire un choix clair d’une autre politique de santé, contre la logique productiviste et comptable actuelle !