Logement

Le droit au logement n’est toujours pas assuré. Se loger, c’est pourtant un droit constitutionnel. Et c’est parce que le logement n’est pas un bien comme un autre que les citoyens sont en droit d’attendre une réponse politique à leurs préoccupation en matière de logement et que la puissance publique a vocation à intervenir pour réguler le marché. Il manque aujourd’hui plus de 900 000 logements en France. 3,6 millions de personnes sont mal-logées ou sans logis, dont 600 000 enfants. L’habitat est devenu un facteur majeur de précarisation du fait de la hausse incontrôlée des prix et du renchérissement du coût de l’énergie. La logique du « tous propriétaires » est un leurre qui endette les ménages, creuse les inégalités et aggrave l’étalement urbain. Les écologistes prônent un habitat choisi où chacune et chacun, selon ses aspirations et son parcours, puisse devenir propriétaire ou locataire. Contre le mal-logement, et pour que chacun vive dignement, nos objectifs sont clairs : assurer un loger pour tous, construire plus et mieux, garantir un meilleur accès au parc social, réguler le parc locatif privé, instaurer une nouvelle organisation urbaine, et rendre la ville plus agréable et plus verte.

 

Les principales propositions des écologistes :

  • Interdire les expulsions sans relogement. Développer “l’inter médiation locative” à grande échelle, c’est-à-dire au prix du marché si nécessaire, aboutissant impérativement vers la mise en œuvre d’une solution de logement durable (sans remise à la rue).
  • Eradiquer l’habitat indigne et mobiliser le parc vacant en faisant adopter à l’échelle communale un plan d’éradication de l’habitat indigne et en renforçant les crédits de l’ANAH. Augmenter la taxe sur les logements et les bureaux vacants, et dans toutes les grandes villes, nous aiderons à la reconversion de bureaux en logements.
  • Construire 500 000 logements par an, dont 160 000 logements sociaux. La priorité aux logements les plus sociaux avec la construction d’au moins 30 000 PLAI familiaux et en limitant les agréments PLS à 10 %. Leur financement sera garanti par le livret A, des financements publics et d’Action Logement.
  • Assurer une véritable politique du logement et de l’habitat en milieu rural : obligation d’entretien des biens inoccupés depuis longtemps et possibilité de leur réquisition temporaire, veille sur les logements insalubres mis à la location, pourcentage obligatoire de logements sociaux dans les nouvelles constructions à l’échelle des intercommunalités.
  • Adopter une loi foncière pour enrayer l’étalement urbain et garantir la mixité sociale et fonctionnelle : l’objectif est de valoriser les espaces naturels, agricoles et boisés, en lien avec des territoires urbains équilibrés entre logements, activités et loisirs. Pour ce faire, les politiques du logement et de l’urbanisme ne seront plus menées au niveau de chaque commune mais à l’échelle des agglomérations.