Le développement du bio dans la confection des repas au sein des établissements d’accueil de la Petite Enfance de la Ville de Paris se poursuit.
Après avoir commencé avec parcimonie en 2005 (seuls les steaks hachés surgelés, les pommes de terre, les épinards et les carottes étaient bio), la part de bio dans les repas servis en crèches atteint aujourd’hui 24%.
L’objectif du Grenelle de l’Environnement qui fixe à 20% les aliments d’origine biologique dans la restauration collective en 2012 est donc dépassé.
En 2013, la part du bio dans les crèches passera à au moins 30%, conformément à l’objectif du Plan Climat de Paris relatif à la restauration collective municipale, grâce notamment au passage en bio de trois produits de grande consommation : le riz, les pâtes et les lentilles.
Alors que la moyenne du bio dans les cantines parisiennes est de 14% (et de 1% dans les cantines françaises), la Petite Enfance sera le 1er secteur municipal à atteindre l’objectif du Plan Climat.
Développer le bio dans les établissements d’accueil de la Petite Enfance répond à une double nécessité :
- Prévenir les risques pour la santé pour les 0-3 ans qui sont les plus vulnérables et sensibles aux substances chimiques, potentiellement allergènes ou cancérigènes, contenues dans les aliments.
- Mieux protéger l’environnement en promouvant une agriculture moins intensive, qui respecte davantage les sols, les nappes phréatiques, le mode vie des animaux et la biodiversité des écosystèmes.
Le développement du bio dans la Petite Enfance, comme dans les autres secteurs municipaux, se heurte à un développement insuffisant de l’agriculture biologique. En effet, fin 2010, le bio ne représentait que 3,1% de la Surface Agricole Utile en France (et seulement 1,18% en Ile de France). C’est nettement moins que dans tous les pays voisins, avec 9% de surfaces cultivées bio en Italie, 7% en Espagne, 6% en Allemagne et 19,5% en Autriche. A Vienne, capitale autrichienne, la part des aliments biologiques atteint ainsi 30% dans les hôpitaux publics, 50% dans les maternelles, 25% dans les écoles primaires et 20% dans les maisons de retraite.
En France, faute de pouvoir compter sur une politique étatique suffisamment volontariste, il faut donc compter sur le rôle moteur de la restauration collective des collectivités locales, pour créer un effet de levier.
A Paris et aux autres collectivités locales de montrer la voie !
Christophe Najdovski