Le vélo, Défi de l’énergie, de la solidarité, du pouvoir d’achat, de la santé et du vivre ensemble !

La fête du vélo du 2 juin sur le territoire du Grand Dijon, au-delà de l’adhésion sympathique qu’elle a rencontrée, nous ouvre des perspectives autrement plus ambitieuses qu’un événement ritualisé.

En tant que candidate de l’écologie politique, je place l’environnement au même niveau que l’économie, le social et la démocratie. La question des mobilités est au coeur de notre projet de transformation écologique de la société afin de répondre à la crise systémique que nous traversons.

Si depuis 10 ans nous constatons des avancées non négligeables pour la promotion de l’usage du vélo, force est de constater que celui-ci est encore trop souvent perçu comme devant rester à la marge ou ne pouvant répondre de façon satisfaisante aux défis des nouvelles mobilités à mettre en place.

Nos territoires dans leur diversité, doivent impérativement relever des défis majeurs.

Le défi de l’énergie et du climat: nous sommes à la fin du pétrole inépuisable et bon marché. Lequel a contribué au développement des gaz à effet de serre qui bouleversent le climat. L’usage du vélo contribue à la transition énergétique pour la partie déplacements tout en permettant la diminution de la facture pétrolière (actuellement de l’ordre de 50 millions d’euros/jour).

Le défi de la santé: l’usage du vélo permet de lutter contre la sédentarisation facteur du développement de certaines pathologies (15% des français souffrent de maladies liée à l’inactivité telles que l’obésité, maladies cardio-vasculaires…). Or, le vélo au quotidien, en tout cas régulier, est une réponse valable en terme de santé publique, qui ouvre ainsi un champ d’économies appréciables pour la protection sociale. Par ailleurs, les alertes récentes concernant la pollution de l’air (notamment liées aux particules fines) incitent au report modal, notamment sur le vélo. Le chiffrage global de l’économie pour la protection sanitaire et sociale est estimé à 5 milliards d’euros. C’est dire qu’il ne faut pas hésiter!

 

Le défi de la solidarité et du pouvoir d’achat: le budget transports constitue aujourd’hui la 2ème part du budget des ménages après celui du logement. C’est un budget pour la plupart, contraint (pas d’offre alternative à la voiture individuelle). Faciliter l’usage du vélo au quotidien est une réponse pertinente permettant de desserrer le budget déplacements.

Le défi du vivre ensemble: l’usage généralisé du vélo contribue aux liens paisibles, au développement de la convivialité dans l’espace public bien partagé. Les cyclistes et les piétons deviennent ainsi des acteurs majeurs de la façon renouvelée de se mouvoir dans la commune.

 

En fait, le vélo concerne potentiellement la majorité des habitants, sous diverses formes et notamment les plus fragiles. C’est aussi ce que je veux porter.

Pour cela, je propose 3 lignes conductrices:

  • Le vélo comme «mode de déplacement au même titre que les autres»: après plus de 40 ans d’aménagements dédiés au tout-voiture, je souhaite que dans les budgets (investissement et fonctionnement) des infrastructures liées aux déplacements (routes, autoroutes, contournantes, voies de dessertes) un minimum de 10% soit affecté aux aménagements cyclables et aux offres de stationnement spécifiques au vélo. Ce qui offre un levier intéressant pour le développement du vélo dans les zones péri-urbaines, dans les zones rurales et les communes de taille moyenne.

 

  • La fiscalité écologique dans les déplacements en général et pour le vélo en particulier: mise en place de mesures incitatives fortes pour les trajets domicile/travail, pour l’achat de vélo permettant de conforter les filières locales de productions, d’assemblage et d’entretien.

 

  • Le code de la rue: qui passe par une refonte du code de la route définissant de nouvelles règles de conduite selon qu’on est dans l’espace urbain ou en dehors. Cela permet de sortir de la culture réglementaire strictement dédiée à l’automobile pour passer à celle du partage de la voirie avec la priorité aux usagers les plus fragiles (piétons, cyclistes…) des espaces publics. Sa bonne application passera par une grande campagne de communication nationale se déroulant sur plusieurs mois.