Gaël Malek, apiculteur professionnel du Finistère (Laz), a initié aux enjeux de l’apiculture un public constitué d’une vingtaine de personnes. Il a évoqué les techniques apicoles, mais surtout les difficultés croissantes auxquelles font face les professionnels des abeilles. Confrontés à une mortalité inquiétante de leur cheptel (environ 30% tous les ans), ceux-ci se voient amenés à s’interroger sur les questions environnementales. Les abeilles disparaissent, tirons la sonnette d’alarme ! La mortalité inquiétante des abeilles est concommitante de celle des huîtres : les pesticides et autres OGM sont responsables. L’abeille, maillon décisif de la biodiversité, est la première à subir les conséquences d’une règle du jeu dictée par les industriels de l’agro-alimentaire et de l’agriculture productiviste. Que faire ? Il faut d’abord accentuer la pression au niveau local et européen, afin d’influer sur les pouvoirs publics et les réglementations. Les apiculteurs (2000 professionnels en France) ne peuvent agir seuls ; seule une prise de conscience collective du danger peut avoir un effet. Nous sommes tous concernés, car sans les abeilles, 40% du contenu de nos assiettes est voué à disparaître (sans parler de nos paysages !). Comme le  disait Einstein, si les abeilles meurent, l’espérance de vie de l’espèce humaine est de seulement 4 ans. Mobilisons-nous !