31 mai 2012
Le déplacement à vélo en zone urbaine, une solution pertinente et moderne
Le 20ème siècle à été le siècle de la voiture. Les villes se sont transformées et se sont adaptées, des travaux colossaux ont été entrepris pour permettre à l’automobile d’accaparer l’espace public et d’imposer un certain type de développement urbain. Si cela a pu être positif à une époque, nous arrivons au bout de cette logique et nous constatons, qu’en milieu urbain, ce moyen de transport n’est plus pertinent. En effet, les contraintes que nous impose la voiture dans nos déplacements de la vie quotidienne (travail, études, consommations diverses, loisirs…) atteignent des niveaux insupportables. Nous ne devons plus subir cet état de fait, c’est faire insulte à notre intelligence.
Le vélo, qui fut le moyen de déplacement utilisé par la majorité de la population (quelque soit son niveau social), peut réinvestir le cœur de nos villes. Il permet à tous une mobilité simple, sûre, saine, rapide, économe en énergie et en espace, dont le coût réduit allègera le budget voiture toujours plus important. Il a une image positive dans la population, ainsi 90% des personnes interrogées souhaitent que des mesures en sa faveur soient mises en œuvre et plus de la moitié le considère comme un moyen de transport d’avenir.
Pour que l’utilisation du vélo se développe il faut lever quelques idées reçues.
La sécurité du cycliste est un paramètre essentiel. Les études montrent qu’il n’y a pas plus d’accident à vélo qu’en voiture, qu’ils baissent lorsque le nombre de pratiquants augmente et lorsqu’il y a des aménagements de voirie (pistes, carrefour adapté, signalisations…).
La France n’est pas le pays d’Europe où le vol de vélo est le plus répandu, il n’en demeure pas moins qu’il empêche son développement. Des études ont montré que leur nombre baissait fortement lorsque les cyclistes utilisaient des moyens d’attache de bonne qualité et que des espaces de stationnement sécurisés étaient aménagés, de plus un système de marquage permet d’identifier le propriétaire du vélo.
La pénibilité physique est souvent invoqué comme raison empêchant la pratique du vélo. Cette impression est parfois surévaluée et le calcul des temps de parcours est souvent erroné. Les fabricants proposent des vélos équipés de système à vitesses multiples ou électrique permettant à une très large frange de la population de surmonter aisément toutes les contraintes de distance ou de dénivelé. Le cycliste a aussi la possibilité de descendre de son vélo afin de gravir une côte trop forte ou de franchir un obstacle.
Le stationnement des vélos est une question qui trouvera sa réponse dans l’aménagement d’espaces dédiés, tant sur la voie publique que dans les parties communes des propriétés privées.
Déjà 2 millions d’urbains utilisent leur vélo pour aller travailler, étudier, consommer : soit 3.5% de la population. Ce nombre en constante augmentation concerne toutes les couches socio-culturelles. En effet les avantages qu’offre le vélo sont multiples. Le pragmatique individualiste l’utilise parce qu’il permet un déplacement aisé sans subir les bouchons et les soucis du stationnement, il part quand il veut, se gare ou il veut et choisi l’itinéraire qu’il veut. L’économe dispose d’un moyen de transport efficace dont le coût est extrêmement bas tant à l’achat qu’à l’entretien. Le vélo permet d’utiliser le temps de transport pour pratiquer une activité sportive dont les effets bénéfiques sur la santé sont avérés notamment pour lutter contre l’obésité des enfants et les maladies cardio-vasculaires. Son faible impact écologique et le peu de place qu’il prend dans l’espace public séduit les personnes soucieuses de la qualité de leur environnement. Les flâneurs utilisent le vélo pour se rendre là ou ils souhaitent, à leur rythme, sans pollution auditive et atmosphérique. Le vélo est aussi un loisir familial, sportif, convivial. Son silence et sa souplesse d’utilisation apaisent les comportements agressifs qu’entraine le stress des encombrements.
Le vélo est un des moyens de transport le mieux adapté à une vie urbaine. Plusieurs villes ont fait le choix de la promotion du déplacement cycliste et ont fait les aménagements en conséquence. Le retour d’expérience est globalement positif. Néanmoins, il reste beaucoup à imaginer et à réaliser, pour que le vélo puisse prendre toute sa place dans nos centres villes et leur redonner fluidité et convivialité.
Je m’engage, si je suis élu, à développer le réseau de piste cyclable et à réaliser tous les aménagements nécessaires pour que le vélo puisse prendre toute sa place dans la diversification des modes de déplacements.