Omniprésence de la publicité : quoi faire à Paris et à l’assemblée nationale

Omniprésence de la publicité : à Paris et à l’assemblée nationale

Le rôle de la publicité a de tout temps été critiqué par les
écologistes. Sur le fond, elle prône la surconsommation,
l’individualisme, l’immédiateté, l’apparence ou le gaspillage. Sur la
forme, elle s’impose à nous, s’incruste dans les paysages, dans tous
les aspects de la vie collective et pervertit le fonctionnement
démocratique. Bien au delà des seuls enjeux environnementaux liés au
modèle productiviste dont elle est le fer de lance, la publicité a
façonné des pans entiers de notre société, depuis la femme objet au
culte de la vitesse et de l’apparence, en passant par un déséquilibre
entre informations d’intérêt général et lobbies privés de quelques-uns.

Vouloir remettre la publicité à sa place c’est choisir de la cantonner
au rôle qui aurait toujours dû être le sien : rendre publique mais
sans imposer des informations, y compris commerciales. Mais vouloir
remettre la publicité à sa place c’est également, dans le contexte
actuel, affirmer avec force qu’un autre modèle de société est possible
et que d’autres valeurs doivent être privilégiées.

A Paris, grâce à l’action des associations relayée par les élus
écologistes, le Réglement Local de Publicité a permis quelques
avancées, notamment en :
- interdisant la publicité aux abords des écoles
- maintenant l’interdiction du micro-affichage
- limitant la taille des panneaux à 8m²
Or grâce aux députés UMP et à la loi Warsman, ces quelques avancées
seront reportées à la St Glinglin, empêchant littéralement à la Mairie
de Paris de réglementer l’espace public.

Au contraire, une députée écologiste défendra au mépris des lobbies :
- une réforme de la loi sur l’affichage publicitaire
- la lutte contre l’écoblanchiment (ou « greenwashing »), contre la
main-mise sur la presse et sur l’espace public de quelques
multinationales.