Nos poumons et notre santé en danger
Pics de pollution à répétition dues à l’automobile et pollutions de l’air intérieur produisent augmentation des crises d’asthmes, bronchiolites, rhino-pharyngites, bronchites, irritations oculaires, baisse des défenses de l’organisme face aux infections microbiennes…
La pollution de l’air est un fléau pour nos poumons et notre santé. Selon l’étude Aphekom parue en 2011, les pollutions dues à l’automobile, et particulièrement celle des particules fines du diesel, sont responsables chaque année de 42000 morts prématurées par an en France et d’une espérance de vie amputée de six mois dans la capitale. (cf. figure 1)
Et la pollution, les 3e et 10e arrondissements, entourés de grands axes, ils connaissent! 2012 : records de pollutions automobile…
Ce début d’année 2012 a connu, dès ses deux premiers mois, un dépassement du seuil “autorisé” de 35 jours par an de pollution à Paris. Et l’été n’est pas encore arrivé…
En 2011, la station de l’Autoroute A1 à entrée de Saint-Denis et celle du boulevard Périphérique ont
respectivement relevé des dépassements de 176 et 146jours (près d’un jour sur deux !). L’exception des
“normes” est devenue la règle. Des concentrations de 50µg/m3
de PM10 (particules fines diesel les plus toxiques) dans l’air sont quasi quotidiennes (cf. figure 2),
dans la plus complète illégalité et la plus grande inertie des pouvoirs publiques et sanitaires.
...et records de l’inertie publique !
A Paris et en Ilede-France, malgré les nombreuses interpellations des élus écologistes, le Préfet ne met en œuvre aucune mesure contraignante. Si les normes de l’OMS étaient appliquées, il y aurait un déclenchement d’alerte à la pollution un jour sur deux et une restriction la de
circulation un jour sur quatre !
La situation est si préoccupante que la Cour de Justice de l’Union européenne vient d’assigner la France pour manquements au respect des normes de pollution de l’air particulaire et absence de politique efficace contre la pollution de l’air. Cette action devrait donner lieu à de lourdes condamnations. …/…
un scandale de santé publique : Seuls les écologistes veulent agir et ont des propositions!
L’air intérieur n’est pas en reste : les COV !
Les composés organiques volatils (COV) tels que les benzène et toluène, les perchlo et trychloréthylène, et les formaldéhydes sont massivement présents dans nos maisons et nos lieux de travail, trois à cinq fois plus que dans l’air extérieur (cf. figure 3).
La pollution du trafic routier contribue à 33 % des dégagements de composés organiques volatils et
l’industrie à 31% des COV présents dans l’air (chiffres du rapport de l’Observatoire de la Santé d’Ile-de-France et d’Airparif pour l’année 2000).
Les COV sont générés par des produits de traitement des parquets et boiseries, des colles et moquettes
synthétiques, des laines de verre, des résines et vernis… mais aussi par des déodorants et des produits d’entretien.
Ils sont eux aussi très préoccupants et atteignent notre santé: irritation des yeux, somnolence, fatigue, gène respiratoire et allergies diverses, irritations cutanées, des yeux et des organes respiratoires, produisent troubles cardiaques, reinaux, hépatiques et du système nerveux. Enfin il ont une action cancérogène et mutagène avérée !
Seuls les écologistes s’en préoccupent et proposent des solutions.
Ces pollutions ne sont pas une fatalité, les règlementations sanitaires et l’action publique doit
changer radicalement et rapidement pour préserver notre santé et prévenir bien des souffrances inutiles et éviter des dépenses qui fragilisent la Sécurité sociale.
Comme pour l’effet de serre, les moyens d’actions politiques existent à tous les niveaux.
- Nous proposons :
- Actions immédiates: restriction par le préfet de la circulation des camions en transit et mise en œuvre de la circulation alternée (immatriculations paires et impaires) lors des pics de pollution, politique d’explication et pédagogie sur les changements de comportements…
- Actions réglementaires et fiscales : fixation de normes plus rigoureuses et de moyens de contrôle accrus ; responsabilisation juridique et sanitaire des entreprises qui commercialisent ces produits dangereux (permettant des procès identiques à ceux menés contre les fabriquants de cigarettes); déclinaison et le renforcement de la directive européenne REACH obtenue grâce aux écologistes; suppression des incitations fiscales favorables au diesel; création d’une Agence française de la qualité de l’air; mise en place de Zones d’actions prioritaires pour l’air (Zapa); réduction des vitesses automobiles et renforcement des normes de pollution des véhicules neufs…
- •Actions d’ensemble : limitation de la place de la voiture en ville, développement massif des circulations douces et des transports en commun, réorientation de nos modes de production et de consommation (produits durables et écologiquement responsables).