Alors que les défis du pays appellent une intervenÂtion publique efficace et rénovée, la droite continÂue de tailler indistinctement dans les budgets de fonctionnement et les dépenses d’investissement. Elle s’en prend aux services publics avec les priÂvatisations (La Poste), les suppressions de postes (RGPP et non remplacement d’un fonctionnaire sur deux dans l’éducation, la police, la gendarÂmerie, l’hôpital, à Pôle emploi, etc.), et avec les contre-réformes des cartes scolaire, judiciaire, hospitalière et militaire. Il faut rompre avec cette logique absurde qui aboutit à l’abandon de certains territoires par l’Etat sans faire aucune économie.
La RGPP aveugle sera abandonnée au profit d’une politique concertée de redéploiements et de modÂernisation, s’appuyant sur l’expertise des élus locaux et des services de l’État. Pour rendre la dépense publique plus performante, nous nous attaquerons en priorité aux doublons qui perÂdurent entre les services déconcentrés de l’Etat et les services décentralisés. Nous lancerons une « revue des missions » intégrant les politiques publiques confiées aux collectivités territoriales. La défense des services publics se joue aussi à l’échelon européen. Après des années de direcÂtives sectorielles de libéralisation dans l’énergie, les transports et la poste, nous demanderons qu’une évaluation objective de l’ouverture à la concurrence des Services d’intérêt économique général soit réalisée et permette un vrai débat sur la révision des choix politiques en la matière.
La fonction publique, stigmatisée par le Président sortant et les dirigeants UMP à longueur de disÂcours, sera revalorisée et réformée. Dès 2012, une négociation avec les organisations syndicales, les agents et les employeurs de la Fonction pubÂlique sera lancée sur tous les sujets : perspectives salariales, lutte contre la précarité, réforme des modes de nominations aux emplois supérieurs, élargissement des possibilités de promotion inÂterne dans le déroulement des carrières, mais aussi exemplarité, neutralité, laïcité dans les serÂvices publics.