Si l’idée de bâtir un développement durable a fait son chemin, si la grande majorité des citoyens a pris conscience de la nécessité de préserver les ressources naturelles pour les générations futures, et de développer un modèle économique respectueux du vivant, force est de constater que l’action politique traduit mal cette aspiration. Le Grenelle de l’environnement, cette montagne qui a accouché d’une souris, en est l’illustration. Nous vivons une crise écologique, sociale, économique et démocratique contre laquelle, j’en suis convaincu, nous pouvons agir. Il s’agit de mettre le vivant et l’humain au centre de la réflexion et de l’action politique.
L’explosion de 3 réacteurs nucléaires lors de l’accident de Fukushima, le 14 mars 2011, a retenti comme un nouvel avertissement aux oreilles sourdes des apprentis sorciers de l’atome qui nous font vivre des risques environnementaux et humains inacceptables.
Traiter de la diversité des sources d’énergie, pour parer à l’épuisement des matières 1ère énergétiques et fossiles, et à leurs conséquences sur le réchauffement climatique, c’est aussi se préoccuper de la précarité énergétique des plus modestes, c’est penser les mesures d’économies  d’énergie: la question énergétique doit faire l’objet d’un grand débat national transparent et équilibré.
J’insiste sur ce fait : ce sont les plus modestes qui subissent le plus les dégâts écologiques (habitat, nourriture, environnement proche, maladies professionnelles,…).
Il nous faut agir pour répondre aux enjeux sociétaux d’aujourd’hui.
Il faut œuvrer pour la sécurité environnementale et pour la sécurité sanitaire de nos aliments.
Notre système de santé est mis à mal (déremboursement des médicaments, surtaxation des mutuelles complémentaires, asphyxie financière et démantèlement de nos hôpitaux,…) : en 2011, 29% des Français ont reporté ou renoncé à des soins médicaux en raison de difficultés financières. Cette rupture de l’égalité dans l’accès aux soins n’est pas acceptable.
Depuis 2007, la polarisation de la société s’est amplifiée (les plus riches se sont encore plus enrichis alors que les plus pauvres se sont appauvris) et la classe moyenne craint l’avenir et le déclassement social pour ses enfants.
L’égalité (égalité des droits, égalité des chances) doit rester le pilier de notre République.
Il faut œuvrer pour la sécurité sociale.
La crise financière qui nous frappe est le fruit de la déréglementation conduite dans les années 80 sous l’idéologie du libéralisme.
Il est urgent d’inverser la tendance et d’instaurer de nouvelles règles et contraintes à la finance, de la remettre au service de l’économie réelle.
La ré-industrialisation de nos territoires est une nécessité pour lutter à la fois contre le changement climatique, le dumping social et environnemental. Il faut relocaliser les activités, développer les circuits de proximité, apporter un appui à l’activité des petites entreprises et aux artisans.
La lutte contre les inégalités et la refondation d’un projet économique moderne et juste suppose un renforcement de l’économie sociale et solidaire.
Il faut œuvrer pour la sécurité des revenus.
Plus des trois quarts des Français (78%) considèrent que les responsables politiques, en général, se préoccupent peu ou pas du tout de ce que pensent les gens. Cette méfiance reflète la crise politique que traverse notre système et devrait nous conduire à réformer notre République. Il s’agit d’aller vers une République plus représentative de la société, une République plus démocratique, plus à l’écoute des gens.
Je vous propose une nouvelle vision des choses, une nouvelle façon de faire de la politique.
Je vous propose une alternative pour replacer l’humain au centre de l’action politique, pour refonder, avec les autres députés Europe Ecologie Les Verts qui auront été élus, notre République, pour que Liberté, Égalité, Fraternité continuent à incarner notre idéal de société.
Me consacrant pleinement à mon mandat, je défendrai à l’Assemblée Nationale une autre façon de faire de la politique : en phase avec les réalités et les enjeux d’aujourd’hui, tout en contribuant à engager la transition écologique dont notre pays, et notre planète, ont besoin.
Les membres d’Europe Ecologie Les Verts de la 3° circonscription du Jura m’ont accordé leur confiance pour les représenter lors de la prochaine législative. Je m’efforcerai d’incarner cet espoir de voir l’écologie politique prendre toute sa place dans notre pays.
Ako HAMDAOUI.