Hayange, ou la nécessité de reconversion industrielle

« Hayange était le berceau de la sidérurgie française, en deviendra-til le tombeau? » s’interroge Antoine Perrak, l’un des « marcheurs de Florange », désespéré que sa ville soit tombée dans les bras du front National lors des dernières municipales. Cette ville symbolique de la désertification industrielle ne pouvait qu’être la première étape du « Tour de France de l’écologie ».

La tête de liste Grand Est, Sandrine Bélier et le numéro deux, Antoine Waechter, accompagnés de Karima Delli, candidate Nord-Ouest, ont été de nouveau à la rencontre des syndicalistes de cette région, que l’eurodéputée avait déjà rencontrés à de nombreuses occasions depuis son arrivée au Parlement européen.  A plusieurs reprises, elle a ainsi eu l’opportunité de répéter que les écologistes promouvaient la création d’emplois industriels… En 2012, les eurodéputées Sandrine Bélier (Grand Est) et Karima Delli, (Nord Ouest) dénonçaient déjà la fermeture de ces hauts fourneaux et proposaient une reconversion du site et de ses salariés vers les technologies durables comme celles liées aux énergies renouvelables. 

Le communiqué complet est ici. 

En avril 2013, dans l’hémicycle européen, Sandrine Bélier avait dénoncé la décision d’Arcelor Mittal d’avoir cessé un projet test de captage de CO2 pourtant financé par l’Europe et de tenter de fermer les hauts fourneaux alors que l’entreprise présente des bénéfices certains. La vidéo de son intervention est ici

« Un nouveau pacte industriel est possible », insiste Sandrine Bélier, « Un pacte industriel qui associera sans les opposer l’économie, le social et l’environnement. La sidérurgie a une très grande contribution à faire à la transition énergétique que nous appelons de nos voeux », poursuit-elle. »C’est simple: sans le savoir-faire de notre sidérurgie, pas d’éoliennes et pas de voitures ultra-légères qui pourront consommer 2 litres au cent ».

En effet, la transition énergétique, ce sont des centaines de milliers d’emplois non délocalisables dans les nouveaux secteurs comme dans les anciens. Les écologistes souhaitent ainsi que d’ici 2020 en Europe, 20% des emplois soient des emplois industriels. Mais pour cela, l’Union européenne doit soutenir activement l’adaptation de la sidérurgie aux nouvelles opportunités qui s’ouvrent à elle.

C’est pour cela que les écologistes veulent réorienter les fonds européens de recherche vers un acier innovant, durable, et à forte valeur ajoutée. « Des projets comme ULCOS et LIS peuvent permettre de pérenniser des sites tout en réduisant l’impact environnemental de l’acier, il faut les soutenir ! », poursuit Sandrine Bélier.

Les écologistes se battront aussi pour que notre industrie soit protégée contre la concurrence déloyale exercée par des pays qui piétinent allègrement le droit des travailleurs et l’environnement. Une taxe carbone aux frontières  remettrait l’acier importé à son juste prix.