Le 8 mars, toutes et tous ensemble pour manifester pour les droits des femmes

11 mars 2012

Le 8 mars, pour la Journée internationale des droits des femmes, Europe Écologie Les Verts appelle à manifester à Paris et dans toute la France pour rappeler que les luttes féministes sont encore et toujours d’actualité. La fin des violences faites aux femmes, l’égalité salariale et professionnelle et la lutte contre la précarité des femmes, la parité, l’accès à l’IVG, la fin des stéréotypes, le partage des tâches domestiques et parentales… Oui, l’égalité entre les femmes et les hommes reste un objectif inachevé et pour nous, féministes, les droits des femmes sont un combat du quotidien.

Violence…

75000 femmes sont violées chaque année en France, plus d’une 1 femme sur 10 est victime de violences conjugales, 70 000 femmes en France sont menacées de mariage forcé…

Si les lois de 2006 puis 2010 contre les violences conjugales ont permis une libération de la parole traduite par une augmentation des plaintes, la volonté politique est loin d’être suffisante pour enrayer ce fléau.Les violences conjugales sont les plus traumatisantes : 75% des victimes développent des troubles psycho-traumatiques sur 5, 10 ans, ou plus.

Une loi-cadre permettant d’améliorer à la fois la prévention, la formation des professionnel-le-s médicaux et socio-judiciaires et l’accompagnement des femmes victimes de violences doit être adoptée dès 2012.

Salaires…

L’égalité entre les femmes et les hommes en matière salariale a encore régressé depuis deux ans. En temps de crise, les femmes payent en premier… Précarité, postes moins valorisés socialement et financièrement, avec moins de responsabilités, temps partiels subis directement ou indirectement, du fait de l’inégale répartition des tâches domestiques au sein du foyer. Qui plus est, cette crise venue frapper en premier les plus jeunes aura un effet très négatif sur les jeunes femmes de 18-25 pour lesquelles l’inégalité de salaires avec les jeunes hommes s’accroît par rapport à la génération précédente.

Les causes sont multiples et les lois insuffisantes : peu ambitieuses et mal appliquées. Il est temps de passer un cap et de sanctionner les entreprises qui refusent toujours d’appliquer l’égalité salariale et d’engager un vaste programme qui permette à la fois de revaloriser les métiers féminisés et d’organiser une mixité des emplois basé sur la lutte contre les stéréotypes de genre.

Politique…

Dans nos institutions démocratiques, syndicales, associatives, les femmes sont loin d’être représentées à la hauteur de ce qu’elles comptent dans la société. Même dans les conseils municipaux ou régionaux, où les élection sont à scrutin de liste paritaire, les femmes se trouvent éloignées des postes les plus importants : adjointes, vice-présidentes et mairesses sont rares… et souvent cantonnées à la santé, l’enfance ou l’éducation.

La parité effective est possible. Les partis politiques sont financés par les contribuables : ainsi, nous avons la responsabilité d’exiger des sanctions financières fortes et rapides vis-à-vis des celles et ceux qui s’obstinent à piétiner le principe constitutionnel de parité.

Disposer de son corps…

Notre corps nous appartient, et nous portons haut cette revendication. Les freins à l’IVG sont plus pernicieux aujourd’hui. Si, dans les textes, toutes les femmes peuvent avoir recours à une IVG, dans les faits c’est plus de 5000 femmes qui chaque année doivent aller à l’étranger pour faire exercer ce droit fondamental : diminutions de crédits qui entraînent la fermeture de centres IVG, manque de médecins, … L’IVG est de moins en moins accessible en France. La ré-ouverture des centres IVG est urgente !

Parce que les droits des femmes sont fondamentaux et inaliénables,

nous les exigeons maintenant !

·         Lutte contre les stéréotypes sexués par une éducation à la vie sexuelle et affective dès la petite enfance

·         Égalité salariale et coup d’arrêt à la précarité des femmes par des sanctions conséquentes

·         Lutte contre les violences faites aux femmes par une loi cadre et la reconnaissance d’une mission de service public pour les associations travaillant dans ce domaine

·         Peine d’inéligibilité assortie aux condamnations pour violences sexuelles et conjugales

·         Parité dans les institutions, les partis politiques, les syndicats et les associations

·         Accès à l’IVG pour toutes partout en France, avec droit opposable si la demande est faite dans les 12 semaines

·         Régularisation de toutes les femmes sans papier

·         Lutte contre les discriminations envers les trans et les lesbiennes

·         Abrogation du délit de racolage passif et responsabilisation des clients du système prostitueur

·         Mise en place d’une politique ambitieuse de lutte contre le proxénétisme et la traite

·         Droit au mariage et à l’adoption pour les femmes célibataires et les couples de même sexe

Et pour appliquer ces mesures : un ministère d’État de l’égalité femmes-hommes.

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