Landes: épandages aériens de pesticides autorisés !!!

Communiqué EELV40 

Autorisation d’ épandages aériens de pesticides dans les Landes…

Vous avez dit changement ??

L’autorisation d’épandages aériens de pesticides a été acté lundi 9 Juillet et les arrêtés paraîtront prochainement. Diverses communes des Landes en subiront les effets, dont ; Aire sur l’Adour, Biscarosse, Mimizan, Sanguinet, Sabres,…

EELV Landes rappelle son opposition à ces pratiques d’un autre temps. Interdites, à la fois au niveau européen dans la Directive de 2009, relative à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable (n°2009/128/CE) – art.14 : «  la pulvérisation aérienne est interdite sauf si cette technique ne présente qu’une « incidence limitée sur la santé et l’environnement ». Et, au niveau national dans l’article 103 de la loi Grenelle 2 de 2010. Depuis l’arrêté du 31 mai 2011, les dérogations sont tolérées, mais uniquement « dans des cas particuliers et sous conditions ». En réalité, les cas particuliers sont légions.. Pour le Sud Ouest, le Gers, la Haute Garonne et les Landes. La Directive cadre sur l’eau (2000/60/CE) est aussi malmenée (*)

Ces cocktails chimiques suivront leur course dans les nappes phréatiques et les rivières qui rejoignent l’Océan et les plages. Les épandages se feront à seulement 50 mètres des habitations, réserves naturelles ou points de captage d’eau. Décision aveugle, face aux nombreuses études scientifiques indépendantes prouvant les effets néfastes ; entre autres, de la déltaméthrine et de la cyperméthrine (insecticides présents dans les épandages prévus) sur les abeilles (hausse de la mortalité, baisse de la fertilité, de la croissance et du développement ). et sur le vivant dans sa globalité.(**)

De plus, l’opinion publique est maintenant consciente des liens Environnement-santé et l’économie touristique ne doit pas subir une perte d’attractivité de son territoire.

Quant à l’agriculture biologique, dont la demande de produits est croissante, elle ne peut se développer avec des sols, un brouillard et de l’eau ; dont la concentration en diverses molécules de synthèse s’accroît aussi toujours plus .

EELVLandes demande la transparence sur ces pratiques ; qu’un bilan sur les campagnes d’épandages aériens de 2011 dans les Landes soit rendu public, et qu’une évaluation sur les impacts sanitaires soit menée. Nous rappelons qu’à ce jour, les incidences de ces « cocktails » de substances de synthèses n’ont subi aucune évaluation sur leurs interactions.

Nous considérons les traitements aériens comme une aberration totale pour l’environnement , la santé humaine et l’économie. Le plan Ecophyto 2018, prévoyant une baisse de 50% des phytosanitaires doit être respecté et permettre une évolution positive de l’agriculture . Ouvrant la voie à des alternatives viables et des méthodes de luttes écologiques et biologiques, dans l’intérêt commun. (***).

EELV renouvelle son soutien à des pratiques culturales plus justes, moins onéreuses et écologiquement viables pour l’avenir de tous.

Pour EELV40:

Gérard Claverie (Secrétaire départemental)

Alain Godot (Porte-parole)

Laurence Motoman (Porte-parole)

(*)

Directive cadre sur l’eau (2000/60/CE) prône une protection des eaux et une diminution croissante des produits dangereux rejetés dans l’eau (art. 22, 27, 43)  à l’horizon 2015. Or, la fiche technique de Bayer Crop au sujet du Decis Protech notamment, pesticide bientôt pulvérisé sur les terres en question, précise que celui-ci est « très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique. »

Ex. de trois pesticides qui seraient pulvérisés dans l’ air :

(http://e-phy.agriculture.gouv.fr/cmt/100258.htm)

(**)

Nous sommes actuellement en pleine période de pollinisation des abeilles. Une époque de floraison, celle où les abeilles butinent . Il n’est plus à prouver l’importance des insectes pollénisateurs et l’impérieuse nécessité de les protéger.

D’un point de vu sanitaire, la population impactée est plus importante, puisqu’en en saison touristique.

(***)

La prolifération de la Pyrale du maïs n’est pas une fatalité, c’est la conséquence d’une monoculture intensive favorisant la concentration d’une même culture sur un territoire, la faible diversité génétique des semences utilisées et des sols fortement fertilisés en azote entrainent les maladies et le mauvais état sanitaire des cultures.

Les solutions sont à trouver par des méthodes de luttes écologique et biologique : 

  • La rotation des cultures.
  • L’utilisation de semences paysannes résistantes et mieux adaptées aux terroirs est également une pratique à développer et de nature à se passer des béquilles que sont les intrants chimiques pour les cultures.
  • Des auxiliaires tels que les Trichogrammes (parasitoïdes) se reproduisent grâce aux œufs de Lépidoptères et empêchent la naissance des chenilles ravageuses de Maïs.
  • La lutte mécanique avec le Sésamor, un rotovator puissant qui lutte efficacement contre la sésamie.