Nous voulons tous un changement ! 10 ans de Gouvernance conservatrice ont mis notre pays à genoux et plus spécialement les plus fragiles.
Mais le changement que nous souhaitons ici ne doit pas faire l’impasse sur les libertés publiques, sur la République exemplaire, sur l’Europe (et quelle Europe ?), sur l’écologie.
La crise que nous traversons n’est pas seulement celle de la finance, elle est celle d’un système ultra libéral qui s’effondre et dans son épuisement, a permis la folie de la DICTATURE des marchés tout comme la stigmatisation par Nicolas Sarkozy d’une partie de la population en choisissant « ses » français ; il n’aime ni les syndicalistes, ni les immigrés, ni les chômeurs et encore moins ceux qui mènent des enquêtes sur le financement de sa campagne de 2007.
La vieille économie qui se meurt sous nos yeux est celle de l’épuisement ; épuisement des ressources, épuisement des travailleurs, épuisement des acquis sociaux, épuisement des classes sociales défavorisées, épuisement de l’environnement. C’est celle du toujours plus : plus de produits, plus de gaspillage, plus de rythmes effrénés, de la compétition entre nous et avec des pays qui font travailler des enfants.
Très inquiétant est le score du FN ; dans les Landes comme au national, le parti lepéniste confirme sa troisième place. Comment s’en étonner quand, pendant 5 ans, le Président de la République a passé son temps à chasser sur les terres du FN en prenant le risque de voir crédibiliser, au plus haut sommet de l’état, les thèses de ce parti dans le but de « grapigner » des voix frontistes. Son échec est patent ! Il reste cependant, que le FN est aujourd’hui le troisième force politique de la Nation ; merci M Sarkozy pour le service rendu !
Il nous faut donc restaurer les valeurs de la république, lutter contre l’esprit de clan qui a prévalu ces cinq dernières années, redonner un souffle à notre démocratie et à nos institutions pour rétablir un lien de fierté et de confiance entre notre pays et ses représentants politiques.
Il y va de la morale républicaine : la défense de privilèges indus, l’absence de respect des règles qui fondent notre morale publique doivent d’urgence connaître un terme. Il y va surtout de l’intérêt général : notre pays doit retrouver le sens du bien commun.
Mais il ne s’agit pas simplement de battre un homme. Il faut qu’une société nouvelle voit le jour, porteuse d’un modèle de développement plus respectueux des êtres humains et de la planète.
Nous voulons donc construire une nouvelle majorité, rassemblant la gauche et les écologistes bien au-delà du seul parti du président. Cette majorité devra être une majorité de combat.
Une majorité de combat, pour la justice d’abord : la répétition des solutions classiques n’est plus possible. Il faudra de l’imagination et de la détermination, pour ne pas retomber dans les ornières du passé et décevoir l’espoir de nos compatriotes. La justice devra être la boussole de la nouvelle majorité.
Une majorité de combat, pour l’Europe ensuite : sans une nouvelle ambition européenne, rien ne sera possible. Il faut un nouveau traité européen qui mette enfin la solidarité et l’écologie au cœur de la construction européenne. L’Europe doit redevenir un espoir pour les Français, pas un repoussoir.
Une majorité de combat pour l’écologie enfin : la France doit sortir du nucléaire, lutter contre le dérèglement climatique, convertir son économie au développement durable et faire de la protection de l’environnement un principe de gouvernement.
François Hollande incarne déjà la fonction de président, notamment dans le style (pour ne retenir que cet aspect) avec ce petit rien de détachement, d’humour, mais aussi cette intelligence, sans oublier cette volonté d’apaisement et de rassemblement que les Français attendent, après cinq ans de vociférations et de gesticulations.
La France est une belle nation, une nation citoyenne fondée sur la liberté, l’égalité et la fraternité, mises à mal par le président sortant. Faisons que par notre vote du second tour, notre pays retrouve le chemin de la justice et de l’avenir.