Non seulement on doit revoir notre système de production et de distribution agro alimentaire, mais on doit l’accompagner d’une révision de la commercialisation.
Nous ne voulons plus être des clients-cibles, proies qu’il faut appâter, convaincre, arnaquer par tous les moyens même les plus vils, pourvu qu’ils soient juridiquement acceptables.
On est passé du client roi, celui que l’on devait fidéliser par des produits et un service des plus utiles au client cible, et on sait bien que ce n’est pas la cible qui tient le fusil. Ce dernier on le fidélise en lui imposant une signature d’engagements, en le rendant dépendant non pas par la qualité fournie mais par des techniques vicieuses de force de vente tel que alinéa illisible ou peu lisible, jargon commercial incompréhensible, ciblage de personnes vulnérables, fausse concurrence par complicité ou par origine identique des produits, etc…
Les pistes à explorer pour les écologistes sont donc nombreuses.
- Supprimer ou revoir la pédagogie des classes de Force de Vente dans les lycées professionnels.
- Créer une obligation de conseil juridique préalablement à toute signature de contrats, chargé d’évaluer le contrat pour le client en lui détaillant tous les aspects de son engagement par sa signature.
- Parallèlement à la décentralisation des systèmes de production, rendre responsable le commerçant de la qualité des produits qu’il vend par une garantie commerciale personnelle, quitte à ce qu’il se protège lui-même par une garantie auprès du fournisseur.
Le client « vache à lait » en a marre. Il faut le remettre comme acteur central de la consommation, donc de l’économie commerciale en France.
Gérard DUPOUY