article de Sud-Ouest
Leurs noms étaient connus depuis quelques semaines, mais Europe Écologie les Verts a officiellement présenté ses trois candidats aux législatives. Parmi lesquels deux femmes, ce qui est assez rare pour être souligné.
Bernadette Campagne va vivre sa quatrième… campagne locale après les cantonales en 2008 (Pouillon) et 2011 (Amou) et les sénatoriales l’année dernière. Chaque fois vaincue mais avec des scores qui pèsent comme plus de 16,46 % aux cantonales d’Amou. Habitante de Tilh, elle fut la secrétaire départementale des Verts avant la fusion et a participé aux Européennes. À 58 ans, elle est candidate sur la 3e circonscription, celle d’Henri Emmanuelli (PS), député sortant. Elle sera accompagnée de Jean-Marie Vignes, son suppléant, qui a obtenu 12,25 % de suffrages au dernières cantonales (Dax-Nord).
Ce qu’elle défend : « Je m’attache à défendre les territoires ruraux et l’économie sociale et solidaire, l’énergie décentralisée, favoriser le transport en commun pour tous et pas uniquement une élite. L’écologie est la solution, pas le problème, comme l’a dit Nicolas Sarkozy. »
Comme sa collègue, Laurence Motoman « connaît » bien sa circonscription, la première en l’occurrence, où elle affrontera Alain Vidalies (PS), député sortant et Alain Dudon (UMP). Engagée depuis les Européennes, cette mère de famille s’était présentée sur le canton de Mont-de-Marsan-Nord en 2011 (10,96 %). Actuellement secrétaire régionale d’EELV, elle fera équipe avec José Amar, retraité. Installé à Dax depuis dix ans, ce Parisien a déjà l’expérience de ce genre de campagne puisqu’il a été candidat à la députation en Essonne.
Ce qu’elle défend : « Je ne veux pas faire de la politique de l’ENA. Nous défendons un autre projet, plus humain. L’écologie était visionnaire, à la pointe puisqu’il y a 30-40 ans, elle proposait déjà ce que l’on devait faire. Un autre projet de développement humain est possible et désirable, tout en étant soutenable sur le long terme. Une organisation humaine qui n’est pas fondée sur le productivisme, prenant en considération des critères plus larges, comme la raréfaction des ressources et la nécessité de repenser les cycles de production-consommation- recyclage. »
L’homme du trio n’est pas un inconnu : Alain Godot, 47 ans, est le porte-parole d’EELV dans les Landes. Candidat aux cantonales à Peyrehorade l’an passé (10,7 %), il se présente sur la 2e circonscription, celle de Jean-Pierre Dufau (PS), député sortant et de Julien Dubois (UMP). Saint-Paulois, cet enseignant au lycée agricole s’engage parce qu’il souhaite que « les choses changent. » Sa suppléante est celle qui l’a déjà accompagné en 2011, aux cantonales de Peyrehorade, Sophie Chourré, 34 ans.
Ce qu’il défend : « Je pense qu’il n’est plus temps de se crisper sur des problèmes de gauche-droite. Nous sommes d’abord écologistes. Et l’écologie politique, c’est d’abord être anti-productiviste. On ne peut être libéral et écologiste. Les gens ne se retrouvent plus dans les vieilles notions de gauche-droite. »