Le paysage urbanistique
Depuis la centralisation administrative et technique de la France des années 1850, l’urbanisme de l’agglomération toulousaine s’inscrit dans l’évolution globale des villes françaises.
Parallèlement à un exode rural massif, la France a connu de 1945 à 1975 une politique d’urbanisation forcée à grande échelle. La construction de logements de masse est alors devenue un vaste marché dans lequel l’industrie du béton a imposé ses règles au Ministère de la reconstruction et de l’urbanisme.
Selon la conception du « zoning », l’urbanisme sépare le travail de l’habitat. La réalisation des grands ensembles puis des ZUP et la préfabrication des HLM ont créé de vastes territoires d’habitat distincts du lieu de travail. Il nous aura fallu attendre les années 1970 et la construction des villes nouvelles pour que s’amorce une réflexion politique sur les conditions de réussite des concentrations humaines. A cause de cet étalement urbain, les agglomérations sont devenues dispendieuses en énergie, en transports et consommatrices d’espace (colonisation des terres de maraîchage et des plaines à blé).
Les structures de promotion du logement social ont grossi au même rythme que leur parc immobilier, et organisé malgré elles un véritable apartheid social.
La France et Toulouse n’en finissent pas d’en payer les conséquences sociales, environnementales et économiques.
Sur l’agglomération toulousaine
Depuis la construction du Mirail, il n’y a pas à Toulouse de choix assumé d’urbanisme. Les schémas d’urbanisme (Schéma directeurs d’aménagement et d’urbanisme, SDAU, ou Schéma directeur de l’agglomération toulousaine, SDAT) se sont longtemps contentés de répondre à l’accroissement de la population et du trafic par la réalisation de voirie routière. Les Schémas de cohérence territoriale (SCOT) en cours d’élaboration semblent avoir plus d’ambition et élargissent leur réflexion, notamment sous l’impulsion des élus Verts.
Les principes d’un urbanisme écologique
Un nouvel urbanisme doit être mis en chantier dans une logique d’agglomération. Il doit favoriser la protection de l’environnement, la qualité de la vie des habitants actuels et futurs, les espaces de nature ainsi qu’un réseau de transports collectifs desservant toute l’agglomération.
Il faut contenir l’expansion de l’urbanisation, faute de quoi seraient créées les conditions d’un dérèglement encore plus grand. Cet urbanisme doit se concevoir à l’échelle de l’homme et non de la voiture, et dans le cadre d’un développement durable.
Pour les Verts, un urbanisme qui prend en compte l’écologie constitue une étape essentielle vers la réduction de l’utilisation de l’automobile, et donc de la pollution de l’air et des rejets de gaz à effet de serre. Cette politique de densification et de mixité des zones d’habitation, d’emplois et d’équipements devrait conduire à des distances de déplacements plus courtes (la plupart des déplacements seraient réalisables à pied ou à bicyclette) et à une plus grande efficacité - et donc à une plus grande attractivité - des transports publics.
Toulouse doit, avec les autres collectivités de la région, assurer un rééquilibrage démographique et économique au profit des autres agglomérations de Midi-Pyrénées, telles que Auch, Rodez, Tarbes, Lourdes, Saint Gaudens, Albi, Cahors, Foix, Pamiers…
Les Verts pensent et définissent les projets d’aménagement des places et des rues en amont des travaux de voirie, comme cela se fait dans les autres métropoles de France et d’Europe.
Les aménagements urbains doivent être conçus en fonction de leur utilisation, en tant que quartiers, que pôles de commerce et de service (école, marchés et autres postes). Ils doivent être pensés comme habités, utilisés par des piétons, des cyclistes, des transports en commun, des automobilistes… et ils doivent être conçus en tenant compte de l’environnement, tout à la fois esthétique, écologie et histoire.
Actions en cours
Nous oeuvrons à une nouvelle organisation au sein de la Mairie. Celle-ci implique que tous les services concernés doivent travailler ensemble, de même qu’avec la Communauté Urbaine de Toulouse.
Présentés le 2 décembre 2008, les Cahiers de l’espace public (document à télécharger sur cette page) définissent une politique globale. C’est un document technique, décliné selon les services concernés, qui permet la mise en cohérence des différents domaines touchés par l’espace public, espaces verts, voirie, lumières,… Ils privilégient une conduite de projet transversale aux services municipaux.
Les grands aménagements à l’étude
Piétonnisation du centre ville. Le décret sur les zones de rencontre offre de nouvelles possibilités (dans ces zones, la priorité est donnée aux piétons, qui ne sont pas obligés de circuler sur les trottoirs, tandis que la vitesse des voitures est limitée à 20km/h).
Aménagement des avenues et boulevards urbains redimensionnés pour accueillir de nouvelles lignes structurantes de bus ou de tramway en site propre.
Aménagement des voies vertes (autour de la Garonne et du Canal du midi).
Pour aller plus loin, vous pouvez télécharger les documents ci-dessous.
Documents joints
SCOT, PLU, PDU... Kézaco ?
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