Maltraitance animale : des avancées mais un réel manque d’ambition

Pour 7 Français.es sur 10, les animaux sont mal défendus par les politiques, selon le baromètre Ifop pour la Fondation 30 Millions d’amis de 2021. Comment leur donner tort quand sur les principales thématiques, les Français.es se positionnent nettement plus loin que les mesures envisagées dans la proposition de loi présentée par la majorité et le gouvernement cette semaine ? Ce manque de courage politique est caractéristique des partis du vieux monde qui n’ont pas pris la mesure de l’engagement des Français·es pour la cause animale.

Bien sûr, EELV ne peut que se féliciter des avancées de la proposition de loi pour lutter contre la maltraitance animale : durcissement des sanctions contre la maltraitance des animaux domestiques et notamment de la zoopornographie, premières étapes sur les animaux sauvages dans les cirques et delphinariums, premier horizon pour la fin de l’élevage de vison pour la fourrure, etc. 

Mais le manque d’ambition global est significatif d’une démarche d’affichage en lieu et place d’une nécessaire action.

Car sur tous ces points, il y a toujours de grandes lacunes, pourtant bien identifiées par les associations : restriction des mesures aux seuls cirques itinérants, possibilité de déplacement des cétacés dans d’autres delphinariums en Europe, délai avant la fin pour les élevages de visons, etc.

Plus grave encore, le gouvernement refuse tout amendement portant sur des sujets pourtant majeurs de la maltraitance animale comme l’élevage intensif, la chasse ou encore la corrida.  En l’absence de toute autre loi de la majorité d’Emmanuel Macron sur ces sujets, les animaux n’ont, hélas, pas fini de souffrir !

Si la majorité se divise sur la question des animaux, les écologistes sont quant à eux bien décidés à faire progresser la cause animale à toutes les échelles. Europe Ecologie – Les Verts renouvelle son soutien au Référendum pour les animaux et regrette que les près d’un million de signataires ne trouvent guère de soutien politique au sein des Parlementaires issu·es du vieux monde.

Pendant ce temps, les écologistes agissent. Ce mercredi 26 janvier, nous appelions notamment à une votation citoyenne pour l’abolition de la chasse à courre, cette pratique cruelle et passéiste à laquelle 80% des français.es s’opposent.

Les sénatrices et sénateurs écolos se tiennent  également prêtes et prêts pour faire passer des amendements décisifs en faveur de la condition animale : la lutte pour les droits des animaux continue !

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles
La Commission Condition animale d’EELV

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