Pôles de compétitivité

La lecture des différents rapports que nous examinons aujourd’hui nous rappelle sans cesse que les finances départementales sont extrêmement contraintes.
Hormis le dynamisme des prestations universelles obligatoires, l’expression la plus courante est bien que le montant des aides ou des subventions est équivalent à celui des années précédentes, en euros courants donc en baisse en euros constants.
Et ce, dans un contexte social très dégradé et alors que nous sommes interpellés régulièrement par des opérateurs associatifs en grande difficultés pour répondre aux besoins sociaux.
Aussi, dans ce contexte, nous nous étonnons qu’un soutien financier de 826 000 euros soit attribué en 2011 à un grand groupe, à savoir Renault Trucks, finançant à hauteur de 12 % un projet de développement.
De 2008 à 2010, les aides départementales aux pôles de compétitivité ont sensiblement augmenté et 2011 se maintient au plus haut niveau depuis 2006.
Nous n’avons pas le temps de développer une analyse critique de la politique industrielle française qui se polarise sur le soutien aux grands champions des révolutions technologiques, sur le mode de gouvernance de ces pôles qui ignorent le partenaire syndical mais nous ne pensons pas que le Département, sauf par mimétisme, doive abonder le financement de grands groupes qui bénéficient déjà largement du financement public, en cumulant, subventions européennes, nationales dont un crédit impôt recherche très généreux, subventions régionales et communautaires.
Des grands groupes dont la politique de distribution massive de dividendes explique le retard dans l’innovation en plus de politiques salariales restrictives.
S’il pleut toujours où c’est mouillé, en ces temps de sécheresse y compris budgétaire, nous soutiendrons l’effort économique départemental qui se concentre sur la structuration des filières de proximité dont celles émergentes de la conversion écologique de notre économie locale en s’appuyant sur le tissu industriel des petites et moyennes entreprises.

Remonter