LES PENAP, un vrai outil de protection et de valorisation des territoires

Nous sommes bien sûr favorables à la mise en place de cet outil réglementaire de protection et de valorisation des espaces naturels et agricoles sur près de 75% des surfaces des 44 communes concernées.

Permettez moi néanmoins quelques courtes observations :
La première sur la procédure des PENAP, les textes font délibérer les départements sur les périmètres d’abord, sur les programmes d’action après. Le vote conjoint serait plus pertinent pour l’adhésion des élus locaux et des agriculteurs au projet. Rappelons que l’Association des Régions de France (ARF) demande que les deux éléments soient traités en même temps.

La deuxième remarque porte sur deux axes de développement énoncés :
Le premier, créer les conditions d’attractivité pour assurer le renouvellement des exploitations : Pour passer de l’attractivité à des reprises, il faut travailler l’offre agricole possible et souhaitable : dans les conditions foncières, périurbaines de l’ouest lyonnais, compte tenu des caractéristiques agricoles des autres secteurs périphériques de Lyon, quels sont les filières à développer ? (filières conventionnelles à renforcer, lait, aviculture, petits fruits ou filières nouvelles ) Qu’en est-il du diagnostic agraire ?
En ce qui concerne la transmission à des néo agriculteurs, l’accompagnement revêt une importance capitale pour les aider à passer de l’idée au projet en établissant un diagnostic sur les types de production souhaités, les surfaces, les besoins en formation.

Le deuxième axe , permettre le maintien et le développement d’une agriculture dynamique et durable avec la promotion des produits locaux.
On parle souvent des circuits courts du point de vie producteurs/consommateurs et rarement du point de vue interne à la production. Cette pratique entraîne des modifications dans les productions (pour répondre aux attentes des consommateurs), dans la commercialisation (la gestion des approvisionnements, la planification et la logistique sont différentes) et nécessite un accompagnement.

Enfin, comme nous l’avons déjà exprimé à plusieurs reprises, nous regrettons que le développement de l’agriculture biologique ne soit pas mentionné dans cette démarche.

Après ces remarques que nous souhaitons constructives, nous voterons bien sûr ce rapport.

Béatrice Vessiller

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