PPI Golfech et Fessenheim
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Entre procrastination et cacophonie, une politique énergétique toujours aux mains d’EDF ?

Alors que le gouvernement tergiverse et continue à laisser la main à EDF, l’état du parc nucléaire français requiert des décisions en urgence. Deux tiers des réacteurs français auront bientôt dépassé les 30 ans, durée de fonctionnement initialement annoncée. De nombreux équipements cruciaux et vulnérables au vieillissement (cuve, enceinte de confinement) montrent des signes d’usure et ne sont ni remplaçables ni réparables.
Alors que Ségolène Royal a déjà balayé les travaux de la DGEC (Direction Générale de l’Énergie et du Climat) évoquant un « non-besoin » d’une vingtaine de réacteurs d’ici à 2025, que penser de sa promesse de fournir une fourchette de réacteurs à fermer ? Le gouvernement proposera-t-il encore des échappatoires pour arranger EDF, en tablant sur une consommation d’électricité artificiellement haute ou en se contentant de baisser la production des centrales au lieu de les fermer ?

Les difficultés financières sans précédent que connaît l’opérateur permette de penser qu’EDF s’avèrera encore moins capable d’effectuer des travaux lourds et inédits en vue de leur prolongation.

Cette annonce n’est-elle pas qu’une manière de calmer le jeu de la part d’un gouvernement incapable d’une vision ambitieuse et qui, jusqu’ici, a laissé EDF piloter la politique énergétique ?
Plutôt que de laisser la politique énergétique aux mains d’EDF, le gouvernement doit mettre fin à ces atermoiements. Le nucléaire, s’il l’a jamais été, n’est pas une énergie d’avenir. Sans attendre 2019, il est urgent de fermer dès maintenant les réacteurs les plus anciens et d’engager un plan de sortie du nucléaire et de transition énergétique digne de ce nom.

Comme l’illustrent les problèmes répétés survenus à la centrale nucléaire de Paluel en un an (incendie sur un condenseur, contamination de 11 travailleurs, chute d’un générateur de vapeur de 465 tonnes), EDF n’est manifestement plus à même d’assurer une maintenance correcte de ses réacteurs.

Si Un Tchernobyl arrivait en France. Deux cas : Golfech et Fessenheim.

Qu’est-il prévu par le Plan Particulier d’Intervention (PPI) de 10 km de rayon ?
Golfech
mise en service en 1990 (150 km à vol de nuages de l’Ariège) l’évacuation de 21.000 personnes.
Fessenheim mise ne service en 1977 un scenario identique impacterait en zone PPI 16.500 personnes.
Quelles seraient les conséquences d’une zone d’évacuation « Fukushima » soit 100 km ?
Golfech
 : 2,3 millions de personnes seraient concernées.
Fessenheim, à 100 km 2,3 millions rien qu’en France,
Quelles seraient les conséquences d’une zone Tchernobyl (300 km) ?
Golfech
, il s’agirait d’évacuer ou plutôt de confiner 15,8 millions d’habitants.
Fessenheim 50 millions d’habitants des deux côtés du Rhin seraient impactés.

C’est ce type de scénario que nous évoquons face à la volonté de l’Etat de prolonger la durée de vie des centrales françaises.

C’est des conséquences de ce genre de catastrophe dont les populations doivent être librement et entièrement infirmées.

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