Nous sommes pour une réelle transition énergétique du territoire et à ce titre, pour le développement de l’éolien. Pas à n’importe quel prix cependant.
Le changement climatique et la finitude des ressources naturelles nous imposent de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre (GES) et de se défaire de notre dépendance aux énergies fossiles et nucléaire à l’horizon 2050. Cette transition énergétique passe par des actions de sobriété et d’efficacité énergétique, et une production électrique plus diversifiée et davantage fondée sur les énergies renouvelables, principalement d’origine éolienne et photovoltaïque.
L’éolien a le meilleur potentiel de développement à court terme, en France et une compétitivité croissante. L’énergie éolienne produit de l’électricité sans engendrer de pollution, gaz nocifs, effluents, déchets… Son utilisation diminue notre dépendance énergétique. Elle n’a aucun effet néfaste sur les populations, ni pour les générations à venir. Sur un site éolien, seul 1% de la surface est occupé par les machines, donc une activité agricole peut s’y poursuivre. Les éoliennes sont construites rapidement et sans nuisance pour le site qui après déconstruction retrouve très facilement son état initial.
Nous ne pensons pas que l’éolien soit LA solution au problème de l’approvisionnement en électricité. Il n’y a pas UNE solution magique. Il y a un faisceau de solutions parmi lesquelles l’éolien, le bois énergie, la cogénération, la géothermie, l’hydroélectricité, la méthanisation et le solaire doivent contribuer dans un contexte d’économies d’énergie et de rénovation du bâti.
Combattre l’éolien c’est conforter l’existant, dominé par le nucléaire, un mode de production qu’on sait dangereux aujourd’hui et qui se révélera un fardeau dramatique demain.
Plus que jamais, il faut sortir du nucléaire. L’éolien fait évidemment partie des alternatives.
Il nous semble indispensable que les habitants participent à la définition des grands projets d’aménagements de leurs territoires, pour répondre notamment aux défis de l’acceptabilité sociale. L’éolien participatif (les populations locales ont la possibilité de participer au financement d’un parc éolien sur leur territoire) est une démarche qui tire les enseignements des conflits suscités par de tels projets éoliens. Les éoliennes citoyennes de Béganne sont un exemple d’appropriation collective de l’énergie : Leurs quatre aérogénérateurs sont des éoliennes citoyennes, elles appartiennent à un millier de personnes qui ont choisi de prendre leur énergie en main. Leur puissance correspond au besoin d’électricité du canton des habitants qu’elles réunissent. https://www.dailymotion.com/video/x1qzcp8_tour-de-france-episode-15-beganne_news?start=140
D’une manière générale, toutes les objections que l’on peut faire à l’éolien sont bien moins graves que le risque nucléaire et son coût (construction, démentiellement, conservation millénaires des déchets)
Yves Lecourt