Voies sur Berges : une décision de justice contre la santé et l’environnement !
La cour administrative d’appel de Paris a confirmé l’annulation du premier arrêté qui fermait les voies sur berges à la circulation automobile sur des motifs purement administratifs. La piétonisation a pourtant permis d’améliorer la qualité de l’air et de vie des Parisiennes et des Parisiens. Leur engouement pour ce lieu en est la preuve la plus marquante.
Alors que la pollution de l’air tue chaque année 2500 personnes rien qu’à Paris. Alors même que la France a été condamnée devant la Cour de justice européenne pour ne pas avoir mis en place des mesures efficaces de lutte contre la pollution de l’air depuis dix ans. Alors que seulement 13% des déplacements se font en voiture et que la moitié de l’espace au sol lui est dédiée. Alors que la ville a pris une décision courageuse contre le « tout-voiture » en piétonisant les voies sur berges, la cour administrative d’appel rend un jugement qui va à l’encontre du bien-être des Parisien.ne.s.
“Ce jugement de la cour d’appel refuse de prendre en compte la santé des Parisiennes et des Parisiens ainsi que l’environnement”, dénonce David Belliard, président du groupe écologiste de Paris. “Face à cette décision, c’est au gouvernement de prendre ses responsabilités en actant définitivement la piétonisation des berges de seine et de donner à la France un droit qui protège l’environnement et notre santé”.
Cette décision ne signifie toutefois pas que les voitures vont faire leur retour sur les voies sur berges. Après le jugement défavorable en première instance, la Mairie de Paris avait en effet pris un nouvel arrêté en mars dernier qui sera jugé cette semaine. « Depuis 30 ans nous nous battons pour des berges de Seine piétonnes ; nous continuerons le combat pour que cette piétonisation devienne un acquis définitif pour les Parisien-nes ! » ajoute David Belliard.
David Belliard, président du groupe écologiste de Paris