Une nouvelle rentrée scolaire qui amplifie les inégalités
L’ensemble du groupe Alternative Écologiste et Sociale souhaite une bonne rentrée 2018 aux 570 000 élèves des lycées et des CFA. Le groupe AES salue le travail de l’ensemble du personnel éducatif et des agent-es de service des lycées publics dans un contexte difficile de baisse de moyens alloués par élève par la Région Île-de-France.
En effet, d’une dotation de 197€ par élève pour la rentrée 2016 (dotation arbitrée et votée par l’ancienne majorité en 2015), l’on passe pour cette rentrée 2018 à une dotation de 192€ par élève.
Dans le même temps, les moyens alloués aux établissements privés ont augmenté et notre groupe déplore que l’argent public participe (par exemple) à l’entretien de ce patrimoine privé, pour 4 millions d’euros par an.
Les jeunes Francilien-nes méritent de pouvoir étudier dans les meilleures conditions ; conditions que la Région Île-de-France se doit de leur offrir. Pour le groupe Alternative Écologiste et Sociale, la qualité de l’encadrement repose aussi sur le personnel technique (restauration, nettoyage, maintenance informatique, etc.) mis à disposition par la Région. Or, les baisses budgétaires en la matière risquent de mettre en difficulté l’ensemble des personnels encadrants.
Par ailleurs, ces baisses de dotations entraîneront une dégradation des moyens pédagogiques dans l’enseignement du secondaire.(1)
“Valérie Pécresse mène une pure gestion administrative des lycées franciliens, elle ne porte aucune ambition pédagogique, regrette Bénédicte Monville, conseillère régionale. La Présidente de Région a supprimé les budgets participatifs, a baissé les dotations par élève et fait installer des caméras de vidéosurveillance. Tout cela au détriment des actions pédagogiques”.
La réussite dans l’enseignement secondaire est de plus en plus difficile et ne garantit pas la continuité dans des études supérieures. Les listes d’attente sur ParcourSup ont conduit à un classement par niveau des élèves. Si on ajoute à cela la volonté de classement des établissements par le ministre de l’éducation, il ne faut pas s’étonner que les familles se laissent séduire par les établissements privés prétendument plus “performants” que le public. On assiste à une augmentation des inégalités d’autant qu’elles sont encouragées par la Présidente de la Région Île de France qui a rétabli les aides non obligatoires aux familles des établissements privés. Résultat : les inégalités scolaires, déjà importantes dans notre région, continuent d’augmenter.
“La Présidente de la Région Île-de-France s’inscrit dans la logique des politiques d’affaiblissement des services publics que conduit le Président de la République et met en concurrence les lycéen-nes en favorisant les élèves des établissements privés et les parcours d’excellence. Comment peut-elle prétendre diriger une Région si elle mène une politique qui ne s’adresse qu’à une petite partie de ses habitant-es : celles et ceux qui ont le plus de moyens ? ” s’interroge Sandrine Grandgambe, conseillère régionale AES.