Seniors, autonomie et écologie: bilan de quelques mois d’actions à Paris
A mi-mandature, la prise de poste de Galla Bridier s’est inscrite dans le cadre du schéma sénior de la ville voté à l’unanimité du Conseil de Paris en juin 2017.
Ce schéma, dont l’élaboration a occupé l’administration et sa prédécesseure, Dominique Versini pendant le début de mandat, a pour objectif de changer l’approche des seniors et considérer leurs aspirations à participer activement à la vie de notre ville, notamment via la transmission intergénérationnelle, et le développement d’une offre culturelle et sportive importante qui reste à valoriser.
Les seniors parisiens, ce sont 470 000 personnes de plus de 60 ans, soit près de 21% de la population parisienne, 170 000 ont plus de 75 ans et près de 40 % vivent seules.
En plus de la gestion quotidienne des EHPAD, du versement des diverses allocations par le département de Paris ou les subventions aux associations, l’élue écologiste a dégagé des priorités et projets, aujourd’hui sur les rails.
Elle a lancé la mise en place d’un service d’accompagnement pour personnes isolées, service qui sera opérationnel en fin d’année après la sélection d’un opérateur. Des tests actuellement en cours dans le 10e et 12e arrondissement démontrent l’ampleur des besoins et la satisfaction des premiers usagers de ce service qui, pour certains, ne sortaient plus de chez eux depuis de longs mois ou pour qui s’aventurer dans notre ville pour aller faire ses courses s’avère difficile. Ce service d’accompagnement, effectué par des bénévoles, sera gratuit et s’effectuera à pied ou en transport en commun et aura aussi pour but de retisser les liens entre les seniors isolés et les services sociaux, leur présenter l’offre culturelle de la Ville etc.
Un vaste projet de cohabitation intergénérationnelle a, aussi, été lancé. Il s’adresse aux locataires seniors du parc social de la ville en situation de sous occupation (plus de 3000 appartements sont concernés). Une campagne de porte à porte ciblée a été effectuée dans le 13e et 19e arrondissement auprès des locataires des bailleurs sociaux de la ville afin de leur présenter le dispositif. Celui-ci revient à accueillir un jeune de moins de 30 ans chez soi contre une participation aux charges et de menus services. Le projet s’étendra à l’ensemble de Paris à la rentrée de septembre. Le dispositif est évoqué dans un article du Monde.
Sur la proposition de Galla Bridier, le groupe écologiste a porté la demande de création d’un viager municipal solidaire dans le cadre d’une « niche délibérative » que a lieu une fois par an. Cela me permet désormais de pousser la réalisation de ce projet très novateur qui consistera pour la ville de Paris ou à un de ses opérateurs d’acheter en viager des logements et permettre ainsi aux seniors propriétaires modestes de vieillir chez eux sans difficultés financières et in fine de transformer ces logements en logements sociaux dans le diffus contribuant à une plus grande mixité.
Suite à une sollicitation et à plusieurs rencontres avec le collectif Greypride, qui réunit toutes les grandes associations de lutte contre les discriminations, l’adjointe a porté le sujet de la lutte contre les discriminations des seniors LGBTQI qui se voient pour beaucoup réduits à une double invisibilité en vieillissant et qui revendiquent leur intégration dans l’ensemble des dispositifs de droit commun pour seniors. Nous allons donc mettre sur pied un programme de formation des personnels soignants et encadrants des EHPAD de la ville et travailler à un label « Greypride bienvenue » pour l’ensemble des structures de logement présentes sur le territoire parisien Nous finançons également l’expérimentation d’une colocation de seniors LGBTQI dans l’habitat social.
Enfin, ce début d’année 2017 a été marqué par des manifestations importantes pour l’amélioration des conditions de travail en EHPAD et la remise en cause d’une réforme engagée depuis quelques années correspondant à aligner les tarifs des EHPAD privés sur les EHPAD publics. Si ces action ont convaincu la ministre de la santé de dégager un budget pour rectifier les effets de la réforme en 2019, l’avenir des quinze EHPAD publics de la ville de Paris reste incertain alors que ceux-ci permettent l’accueil des plus modestes et assurent un accompagnement médical, sanitaire et social que nous ne retrouvons pas dans le privé. L’élue à publie une tribune sur ce sujet