Paris doit en finir avec les expulsions !

Logement HLM 13e

Depuis le 1er avril, fin de la trêve hivernale, onze ménages reconnus DALO (Droit au Logement Opposable) ont été expulsés et 20 autres sont menacés de connaître bientôt le même sort, nous alerte la Fondation Abbé Pierre. Ces chiffres, bien que sous-estimés car la Préfecture ne les rend pas publics, sont en nette augmentation par rapport à l’année dernière. En 2016, à la même époque, un ménage avait été expulsé.

“Il est inacceptable que des personnes reconnues DALO continuent d’être expulsées et voient ainsi leur droits bafoués”, s’insurge Galla Bridier, conseillère de Paris. “La ville de Paris a l’ambition de devenir un territoire zéro personne à la rue, elle doit s’en donner les moyens !” C’est dans cette optique que les élu-es du groupe écologiste ont fait adopter au dernier Conseil de Paris l’application des nouvelles dispositions de la loi Égalité et Citoyenneté. Chaque désignataire (préfectoral, municipal, Action Logement) devra à présent attribuer 25% des logements aux ménages reconnus DALO.

Les écologistes alertent d’ailleurs depuis longtemps sur les pratiques de la Préfecture de Police de Paris, qui fait le choix de ne respecter ni la loi ni la circulaire du 26 octobre 2012 imposant le maintien dans les lieux dans ménages DALO tant qu’une solution ne leur est pas proposée. “En mars, nous avons obtenu un moratoire sur les expulsions locatives pour l’année 2017 en prévision de la trêve hivernale et demandé que la Préfecture communique les chiffres des ménages DALO expulsés en 2016”, rappelle justement Anne Souyris, co-présidente du groupe écologiste de Paris. “Nous n’avons toujours pas ces chiffres et il serait grand temps que la loi et ce moratoire soient appliqués !”

Pour faire de Paris une ville “zéro personne à la rue”, de nombreux autres leviers peuvent et doivent être actionnés. “Il faut rendre le logement plus abordable à toutes et tous”, explique David Belliard, co-président des élu-es écologistes de Paris. “La ville doit s’attaquer plus efficacement encore à la lutte contre la spéculation immobilière, à la vacance des logements et des bureaux, et produire du logement social mieux adapté aux bas revenus.”

Anne Souyris et David Belliard, co-président-es du groupe écologiste de Paris
Galla Bridier, conseillère de Paris, présidente de la commission Logement-Urbanisme

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