Organisée par le groupe local du 13e arrondissement, soutenue par le groupe parisien, la conférence de Pascal Canfin sur la COP 21 a attiré de nombreux militants, membres d’associations, ainsi que des habitants de l’arrondissement, curieux d’entendre l’ancien ministre analyser les positions des principaux partenaires de la COP, tels que la Chine, les Etat-Unis, les pays européens, l’Inde, etc. selon leur intérêts ou l’idée qu’ils s’en font, les points de freinage mais aussi les points positifs qui peuvent permettre d’espérer un accord sur une limite du réchauffement climatique à +2°C.

Il a rappelé l’évolution qui s’est produite depuis la conférence de Copenhague, en particulier, l’accroissement de la compétitivité des énergies renouvelables qui sont devenues aujourd’hui moins couteuses, avant subventions, que le charbon. De plus en plus de grandes entreprises se détournent de cette source d’énergie, longtemps jugée certes sale mais peu chère, l’estimant dépassée, pour investir dans les énergies renouvelables désormais perçues comme les solutions de l’avenir. Ce peut être le cas d’entreprises qui, comme l’allemand EON, se montraient, quelques années auparavant, des adversaires acharnés de la transition énergétique.

Selon Pascal Canfin, la transition énergique est entrée dans une phase d’accélération, au moins pour l’électricité, le problème se posant différemment pour la mobilité. Dès que de grands groupes choisissent d’investir dans les renouvelables, ils se transforment, pour leurs propres intérêts, en défenseurs efficaces de la transition énergétique.

Pascal Canfin a conclu en rappelant que la bascule pour sauver le climat ne pourra se faire qu’en parvenant à faire coïncider valeurs morales et intérêts.