«Journée sans ma voiture » : des progrès à confirmer

Ce dimanche 1er octobre a vu la 3ème édition de la journée sans voiture, célébrée chaque année par de nombreux parisien-ne-s.

Alors que les éditions précédentes restreignaient les zones de non-circulation à des quartiers bien circonscrits, tout Paris a pu profiter aujourd’hui d’une ville plus paisible, plus calme et plus conviviale.

« Nous saluons la pugnacité de l’adjoint aux transports, Christophe Najdovski, qui a permis de convaincre la Maire du bien-fondé d’une vraie journée sans voitures étendue à tout Paris. Ensemble, ils ont réussi à faire plier la Préfecture, qui exerce encore aujourd’hui une autorité en matière de circulation que nous jugeons obsolète et anachronique au vu des autres villes françaises, ainsi que des capitales européennes », explique Guillaume Durand, co-secrétaire d’EELV Paris. « La tutelle parisienne dont jouit aujourd’hui la Préfecture de Police, guidée par le ministère de l’Intérieur, sur l’ensemble des déplacements et des transports, est un héritage qui n’a plus aucune légitimité démocratique », ajoute Chloé Sagaspe, co-secrétaire d’EELV Paris.

Malgré la pluie, EELV Paris a célébré dans la joie cet événement, organisant un « « bal-Konsèr » avec Chantal Loial, de la Cie Difé Kako, pour initier le mois Kréyol, place du Châtelet qui a réuni des courageuses et courageux bravant les gouttes, ravi-e-s de profiter d’un espace libéré du bruit et de la pollution.

A l’échelle parisienne, c’est une baisse de 57% de la circulation qui a été mesurée et en particulier, de 23% sur le boulevard périphérique. Cette absence de véhicules a permis une “diminution accrue des niveaux de dioxyde d’azote le long des grands axes” allant jusqu’à -25% selon AirParif. La pollution sonore a elle été limitée en moyenne de 20% sur l’ensemble du territoire parisien.

Néanmoins, de nombreux dysfonctionnements sont apparus pendant la journée : dans certains quartiers, seules quelques barrières facilement contournables indiquaient l’interdiction aux véhicules, dans d’autres, les voitures circulaient sans aucun rappel à l’ordre. EELV Paris regrette ces dysfonctionnements, et appelle la Préfecture de Police à renforcer sa vigilance lors des prochaines éditions afin de respecter la volonté des élu-e-s parisien-ne-s.

Dans une ville aussi dense que Paris, rappelons que seuls 37% des foyers possèdent une voiture, qui n’est utilisée que pour 13% des trajets, alors que plus de 50% de l’espace est alloué à la circulation et au stationnement.  L’omniprésence des voitures à Paris entrainent de nombreuses nuisances : au-delà du bruit, la pollution engendre chaque année de trop nombreux décès et des maladies respiratoires pour nous tout-e-s, piétons, cyclistes, motards ou automobilistes.

C’est pourquoi EELV Paris appelle à l’organisation plus fréquente de cette Journée sans voiture et soutient fermement le plan vélo et l’ensemble de mesures en faveur des mobilités douces portés par la Ville et son adjoint aux transports, qui permettra d’offrir une alternative apaisée et douce à la politique du tout-voiture.

Communiqué de presse de EELV Paris du lundi 02/10/2017

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