Suite à une grève des éboueurs depuis lundi, les déchets s’accumulent dans Paris. Les élu-e-s du Groupe écologiste de Paris (GEP) s’inquiètent de la dégradation du dialogue social à Paris mais aussi au niveau national et appellent les différentes parties à se mettre dès maintenant autour de la table des négociations pour qu’une solution concertée soit trouvée rapidement.

Les élu-e-s écologistes prennent acte de la décision de la Mairie de Paris de rouvrir jeudi les discussions avec les syndicats, qui n’auraient jamais dû être interrompues. Pour Anne Souyris, coprésidente du GEP, « il est regrettable d’en arriver à de tels blocages pour simplement se remettre à discuter. Les Parisiens voient les déchets s’accumuler dans les rues et n’en comprennent pas la raison. »

Les syndicats ont lancé une pétition pour demander l’augmentation des ratios de promotions à 100%. « Pour que les discussions aboutissent rapidement, chaque partie devra faire un pas vers l’autre dans un esprit de responsabilité pour les Parisiennes et les Parisiens. Le gel des salaires de certaines catégories de fonctionnaires, notamment ceux effectuant les travaux les plus pénibles, doit cesser. Une solution peut être trouvée tout en étant soutenable pour le budget de la Ville », prévient David Belliard, coprésident du GEP.

Paris est ici tributaire de l’échec du dialogue social dans l’élaboration du PPCR (Parcours Professionnels Carrières Rémunérations), qui prévoit la refonte des grilles de salaires des fonctionnaires. « Faute d’accord national et suite au passage en force du gouvernement, Paris et ses habitants payent les pots cassés », regrette  Jérôme Gleizes, Conseiller de Paris écologiste et membre du Conseil supérieur des administrations parisiennes (CSAP). Pour l’élu du 20e arrondissement, « il n’est pas acceptable qu’un gouvernement de gauche laisse la situation sociale s’envenimer. Aujourd’hui, tous les voyants sont au rouge ».

Communiqué du groupe écologiste de Paris du 8 octobre 2015

Photo : Eboueurs à Paris par Kevin.B. Licence creative commons. Wikimedia