Extension de Roland Garros : une fuite en avant financière dangereuse pour tout le tennis français !

Roland Garros serres d'Auteuil

Le directeur général de la FFT et directeur de Roland Garros, Gilbert Ysern, a admis lundi que le projet d’extension du tournoi pourrait « aller au-delà des 340 millions d’euros », alourdissant une nouvelle fois la facture de 273 millions d’euros initialement annoncée.

Ce dernier a également indiqué qu’il souhaitait « investir plus dans le tournoi et mettre moins de moyens pour développer le tennis national », prenant ainsi en otage le tennis amateur pour un projet fragilisé tant sur le plan financier que juridique et environnemental. Ces coûts supplémentaires considérables se doublent d’une inévitable augmentation de plusieurs dizaines de millions d’euros pour les primes de matches dans les toutes prochaines années. Pour les élu-e-s écologistes, attachés au développement d’une pratique sportive de proximité, cette gestion n’est pas acceptable.

Faute d’avoir obtenu le déplacement du tournoi dans une autre commune du Grand Paris, le groupe écologiste de Paris demande toujours la réalisation du projet alternatif à Paris portant sur la couverture partielle de l’autoroute A13, ce qui permettrait au moins de ne pas défigurer le jardin des Serres d’Auteuil. Loin d’être irréaliste, la couverture de certains tronçons du périphérique ou de l’A13 pour des raisons sportives avait déjà été imaginée lors du projet d’accueil des Jeux Olympiques 2012 à Paris.

« L’attitude de la Fédération française du tennis, qui transforme le tournoi en puits financier au détriment de la pratique populaire du tennis, est irresponsable », déplore Yves Contassot. Pour le Conseiller du 13e, « un virage radical est nécessaire pour donner un réel avenir au tournoi, et stopper cette politique de l’autruche qui risque de tuer toute la filière tennistique. L’élite sportive ne peut exister que s’il existe une base nombreuse et solide, la mettre en péril c’est renoncer à avoir des grands joueurs à l’avenir ».

Communiqué du Groupe Écologiste de Paris (GEP) – 4 juin 2014 à 13h30

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