L’été à peine arrivé, les fortes chaleurs se sont abattues sur la France et une semaine durant, la canicule a étouffé les Parisien-nes. C’est l’œuvre du dérèglement climatique, que les villes alimentent chaque jour un peu plus en produisant les ¾ des émissions de gaz à effet de serre.

“Face à la canicule, ce sont encore les plus fragiles qui sont les plus impactés : les personnes âgées, les enfants en bas âge, les personnes souffrant de maladie cardiovasculaire ou pulmonaire et les personnes en situation de rue”, explique Anne Souyris, co-présidente du groupe écologiste de Paris. “Si nous ne voulons pas que le drame de 2003 (épisode de canicule ayant entraîné la mort de 10 000 personnes en France) se reproduise, il est urgent de prévoir et d’agir !”

“Il y a deux ans, les élu-es écologistes proposaient l’ouverture des parcs la nuit, mesure désormais reconduite chaque été et extrêmement appréciée des Parisien-nes étant donné la fréquentation nocturne de ces îlots de fraîcheur”, rappelle David Belliard, co-président des élu-es écologistes de Paris. “Aujourd’hui, pour répondre au mieux aux besoins des Parisien-nes, nous demandons l’extension automatique, matin et soir, des horaires des piscines parisiennes en cas de fortes chaleurs”.

L’appétence pour les espaces aquatiques des Parisien-nes est forte. Une enquête QualiPARIS des usagers des piscines 2013 révélait que les ¾ des personnes interrogées souhaitaient des horaires élargis. Ces derniers jours, un nombre très important de citadin-es utilisaient les fontaines et les miroirs d’eau pour se rafraîchir. Certains ont même forcé l’ouverture de bouches d’incendie, entraînant le gaspillage d’environ 150 000 m3 d’eau en Île-de-France.

Anne Souyris et David Belliard, co-président-es du groupe écologiste de Paris

Photo : Piscine Keller par Fmjwiki. Licence Creative Commons. Wikimédias