Bidonville Rroms : une décision de justice qui va dans le bon sens
Ce mercredi 8 février, le tribunal de Paris a décidé de ne pas donner suite à la demande de la SNCF d’accélérer la procédure d’expulsion des familles Rroms installées sur la petite ceinture porte des Poissonniers. Le groupe écologiste de Paris estime cette décision salutaire, étant donné l’extrême précarité de cette population.
“La demande de la SNCF, sous couvert d’urgence, était incompréhensible”, rappelle David Belliard, co-président des élu-es écologistes de Paris. “La petite ceinture est une voie ferrée inutilisée depuis les années 1990 et ne sera pas rouverte demain. C’était une demande clairement tournée contre les populations Rroms, l’urgence n’existait pas !”
“L’expulsion aurait constitué une véritable mise en danger de ces familles, rapidement de nouveau à la rue, et ipos facto plus isolées que jamais”, renchérit Anne Souyris, co-présidente du groupe écologiste de Paris.
En revanche, aujourd’hui encore, la situation humaine que vivent ces familles continue d’être inacceptable. “C’est pour cette raison que nous avons déposé un vœu adopté lors du dernier Conseil de Paris, qui demande que les 500 personnes qui vivent dans ce camps soient, préalablement à toute opération, logées dignement en fonction de leur projet de vie et de l’intégration scolaire des enfants.” estime cette dernière. “Il s’agit aujourd’hui d’accélérer le mouvement : c’est là que se situe l’urgence”.
Pour que cette situation ne se reproduise plus à l’avenir, les propositions d’habitats concertés portés par les associations de soutien doivent rapidement être mise à l’étude, des mises à disposition de logements sociaux en habitat diffus ainsi que des foyers d’insertion si besoin. Ces nouveaux dispositifs expérimentaux sont les seuls qui pourront mettre fin au cercle vicieux des expulsions reconstitutions de bidonvilles.
Anne Souyris et David Belliard, co-président-es du groupe écologiste de Paris
Photo : les bâtisseurs de cabanes