[Communiqué] EELV dénonce la répression du mouvement des gilets jaunes à Lille
EELV dénonce la répression du mouvement des gilets jaunes qui s’est illustrée mardi 22 janvier par l’interpellation et la garde à vue de son coordinateur lillois Alexandre Chantry, au simple motif d’organisation d’une manifestation non déclarée, alors qu’il participait avec quelques autres personnes à proximité de Lille Grand Palais à une action non violente d’accueil du Ministre de l’Intérieur dont le déplacement était annoncé à Lille. Il est également inconcevable qu’à Lille, les « street médics » (secouristes militants) soient empêchés de porter secours aux manifestants touchés par les gaz et interpellés, comme cela a été le cas lors du 12 janvier 2019.
Pour Joe Dabit, militante EELV et participante assidue aux manifestations des gilets jaunes : « La répression du mouvement se caractérise aussi par les violences policières qui s’illustrent par l’emploi massif des grenades lacrymogènes contre l’ensemble des manifestants et les passants, la technique de nasses et les arrestations. Au lieu de faire son travail de sécurisation des manifestants et de désescalade de la violence, comme dans les autres pays européens, la police semble sciemment créer de la tension dans une stratégie d’intimidation des manifestants. Aujourd’hui, pour manifester, vous êtes obligés de prendre de quoi vous protéger des gaz lacrymogènes. Est-ce normal dans une démocratie ? »
Pour Maroin Dandachi, secrétaire du groupe local EELV Lille : « Cette stratégie d’intimidation inacceptable contrevient à la soi-disant volonté de dialogue affichée par le gouvernement. Cette répression qui ne date pas d’hier s’est accentuée avec l’État d’urgence et les manifestations contre la loi travail. Elle touche également les lanceurs d’alerte écologistes comme à Bure et les militants solidaires des réfugiés et des Roms comme Jean-Luc Munro à Loos. Elle sera aggravée si le Parlement adopte le nouveau projet de loi « anti-casseurs » qui menace la liberté de manifester en criminalisant les rassemblements spontanés ou le port d’un masque pour se protéger des gaz lacrymogènes lancés par la police. »
EELV Lille dénonce les violences d’où qu’elles viennent, y compris les violences policières inacceptables dans un État républicain. EELV, qui réclame l’interdiction de l’utilisation des lanceurs de balles de défense (flashball), demande au Préfet de garantir la sécurité et les libertés des manifestants de la marche du climat et de l’action des gilets jaunes qui sont organisées ce samedi 26 janvier 2019 à Lille.
EELV demande aux députées et députés, ainsi qu’aux sénateurs et sénatrices de Lille et du Nord de s’opposer au projet de loi anti-casseurs et d’agir pour restaurer un dialogue politique et social véritable dans notre société.
Dominique Plancke et Charlotte Talpaert, porte-parole EELV Lille
A l’heure où le président Macron demande à Maduro au Venezuela de ne pas utiliser la répression contre l’opposition,il faut déjà qu’il balaie devant sa cour car manifestement et sans équivoque il utilise des moyens de pression et des arrestations qui sont pour moi exclusivement politiques et contre la liberté d’expression garantie par la Constitution. De plus par une loi liberticide, cette liberté de manifestation est quasiment devenue un délit.