Intervention de Jérémie Crépel sur le financement du programme Scol’air (CM du 24 Novembre 2014)

Intervention de Jérémie Crépel, Conseiller Municipal Délégué à la Santé
sur le financement du programme Scol’air

Le conseil municipal est aujourd’hui appelé à voter une délibération permettant le financement du programme Scol’air, un programme permettant de mesurer la pollution de l’air intérieur d’écoles tests. Les écologistes s’en félicitent et tiennent à rappeler ici combien il est crucial pour la santé des lillois de lutter contre la pollution de l’air intérieur et extérieur.

En effet, selon une étude de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, l’Anses, publiée en avril, la pollution de l’air intérieur provoque près de 20 000 décès par an en France, cinq fois plus que les accidents de la route, et engendre un coût pour la collectivité de 20 milliards d’euros par an.

Le programme Scol’air s’inscrit donc dans une politique plus globale de la ville de Lille de limitation des polluants intérieurs, qui n’est pas nouveau puisqu’au précédent mandat, les crèches avaient fait l’objet de toute notre attention. Nous agissons également, notamment avec le réseau asthme et allergie et la Maison de l’Habitat Durable, à sensibiliser la population aux mesures à prendre chez soi pour bénéficier d’un air intérieur de qualité. Ce sera le cas lors de la journée du 10 décembre, avec des actions à la CPAM, à la maison de quartier de Wazemmes et à la Maison de l’Habitat Durable. Dans nos écoles, il s’agit maintenant de faire l’état des lieux afin, nous l’espérons, d’améliorer la qualité de l’air que respirent nos enfants tous les jours. Dans les écoles testées figurent d’ailleurs des écoles situées près des voies rapides, dans des secteurs où la pollution extérieure pourrait avoir un impact important sur la qualité de l’air intérieur.

Chez nous à Lille, l’air extérieur n’est pas de très bonne qualité, particulièrement le long des voies rapides et des grands boulevards. En 2014, nous avons passé plus de 40 jours au-delà du seuil d’information, dont plusieurs la semaine dernière, et les scientifiques estiment que chaque lillois perd en moyenne 6 mois d’espérance de vie en raison de la pollution de l’air aux particules fines. C’est donc un enjeu majeur pour la santé de nos administrés, et nous saluons la prise de position des sénateurs écologistes et communistes qui se sont prononcés en faveur de la prise en compte des particules fines dans le bonus/malus automobile.

Reste que si la ville a peu de pouvoirs, et qu’une partie des compétences concernées par le sujet vont bientôt devenir communautaires, nous pouvons continuer à agir, à notre niveau, pour une amélioration de la qualité de l’air offerte au lillois, en favorisant les modes de déplacement doux (vélos, piétons, transport en commun) sur la voiture, en favorisant la nature en ville (les parcs et jardins mais aussi les façades et les toitures végétalisées) qui capte les particules fines, en informant encore davantage les lillois sur les moyens d’améliorer la qualité de l’air dans leur habitat, en intensifiant les efforts sur nos achats de peintures, de meubles et de revêtement, pour nous assurer qu’ils émettent le moins possible de composés organiques volatiles.

L’information des lillois- ses est primordiale lorsque les seuils d’alerte sont franchis afin qu’ils puissent prendre des dispositions. Nous pourrions utiliser la page du site internet de la ville, les panneaux lumineux, les réseaux sociaux, les écoles, pour informer sur la qualité de l’air au jour le jour.

Alors, vous l’avez compris, si nous soutenons avec enthousiasme le programme Scol’air qui va permettre une évaluation de la qualité de l’air respirée par nos enfants, et dont nous souhaitons avoir connaissance des résultats, nous souhaitons aussi l’amplification de la politique municipale en faveur de la qualité de l’air intérieur et extérieur ainsi qu’une meilleure information des lillois.

Jérémie Crépel, Conseiller Municipal Délégué à la Santé

pour connaitre le niveau de qualité l’air et être alerté des pics de poultion rendez-vous sur le site de surveillance, évaluation de l’atmosphère en Nord-Pas de Calais

 

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