Intervention d’Anne Mikolajczak sur la lutte contre les violences faites aux femmes (CM du 24 novembre 2014)

lutte contre la violence faite aux femmes

Intervention CM 24.11.2014
Anne Mikolajczak, Adjointe Droits des femmes

Présentation de la programmation du 25 novembre :
journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

Madame le Maire, Mesdames, Messieurs, chers collègues

En tant qu’élue déléguée aux droits des femmes, j’aimerais tant que la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes n’ait plus de raison d’être. Force est de constater que  les violences faites aux femmes constituent, encore aujourd’hui, l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues dans tous les pays. Cette violence se produit partout et tout le temps dans l’environnement des femmes, dans l’enceinte familiale, dans la rue, à l’école, au travail…

Dans le monde, 35% des femmes et filles sont exposés à une forme de violence physique et/ou sexuelle au cours de leur vie. Toutes les formes de violences verbales, psychologiques, physiques, économiques ou sexuelles quand elles ne sont pas fatales, ont de lourdes conséquences sur la santé physique et mentales des victimes mais aussi de leur entourage notamment les enfants.

Et malheureusement le Nord n’est pas épargné : en 2013 le Parquet de Lille a enregistré 3171 plaintes pour des faits de violences physiques  faites aux femmes (viols, homicides et tentatives d’homicides, harcèlement sexuel, enlèvement…, C’est en moyenne 2 femmes victimes de violences qui sont reçues chaque jour à l’Unité médico judiciaire du CHRU de Lille

Alors même que les femmes victimes sont très peu nombreuses à déposer plainte. Concernant les violences conjugales par exemple, 9 femmes sur 10 ne déposeraient pas plainte !

Les chiffres qui illustrent la réalité de cette violence sont nombreux, inutile de les égrener de manière exhaustive.

Néanmoins, soulignons qu’une étude publiée en mai dernier par les Ministères de l’Intérieur et des Droits des femmes a montré qu’une baisse avait été enregistrée en matière de violences conjugales en 2013 par rapport à l’année précédente.

Une preuve, s’il en fallait, que la violence faite aux femmes n’est pas inéluctable et que sa prévention est essentielle.

Lutter contre les violences, contre ces comportements destructeurs c’est dénoncer des inégalités et surtout défendre les droits humains fondamentaux.

C’est pourquoi, cette année encore, la ville de Lille s’est engagée avec l’ensemble des acteurs engagés pour les droits des femmes  associations et institutions pour organiser toute une programmation de sensibilisation qui a débuté le 4 novembre dernier et se déroulera jusqu’au 10 décembre 2014.

demain, le CIDFF, l’association d’aide aux victimes de Lille, le service social du CHRU, le Planning familial, l’association Louise Michel et Ecoute Brunehaut seront présents dans le hall de l’Hôpital Roger Salengro afin d’informer, d’écouter et d’orienter quiconque souhaiterait avoir des informations.

Le soir même Soroptimist organise au cinéma Le Métropole la projection du film Philomena, une partie des bénéfices de la soirée étant reversée à une association engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

Depuis le 4 novembre dernier, à la médiathèque du Faubourg de Béthune, il est possible de visiter l’exposition « Blessures de femmes lilloises » réalisées par l’artiste Catherine CABROL avec 16 femmes lilloises, victimes de violences.

Le vendredi 28 novembre à 18h00, à l’Hôtel de ville est organisé par la Maison des femmes une conférence sur la Convention d’Istanbul, premier traité européen s’attachant spécifiquement à lutter contre les violences faites aux femmes.

Le 10 décembre prochain, au Centre social Lazare Garreau se tiendra une sensibilisation à dimension artistique, humaine et éducative pour des relations harmonieuses entre femmes et hommes.

Je ne peux pas citer tous les évènements, je vous invite donc vivement à en prendre connaissance plus précisément dans les dépliants qui sont à votre disposition et je vous invite surtout à participer nombreux à ces actions pour mobiliser encore et toujours un peu plus les professionnels et le grand public sur ces questions, pour améliorer la connaissance de chacun, pour partager les expériences et construire les réseaux qui aideront à apporter des réponses.

Pour que les voix qui s’élèvent en faveur de l’élimination de cette violence soient de plus en plus nombreuses.

Pour que cessent ces violences, je vous invite maintenant à porter le ruban blanc signe de votre engagement.

Anne Mikolajczak, Adjointe Droits des femmes 

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