Elles sont 5.
Elles sont 5.
5 familles par lesquelles arriverait tout le malheur du monde ?
5 familles Roms -ressortissantes de l’Union Européenne donc- avec des enfants scolarisés à Hellemmes.
5 familles sur lesquelles se cristallisent les tensions d’une période qui peut se résumer d’un rapide « les temps sont durs ».
Et c’est précisément parce qu’ils le sont, oui, que nous réaffirmons avec force notre ferme condamnation de toute discrimination ; notre absolue conviction que 70 millions de Français, même dans un contexte de crise qui génère inquiétude et tentation au repli sur soi, ne sont pas menacés par 15000 personnes venues chercher refuge sur le territoire, et que nous apportons notre indéfectible soutien à notre collègue Frédéric Marchand, maire d’Hellemmes ainsi qu’au collectif de voisins et de riverains soucieux d’accueillir ces 5 familles dans les meilleures conditions, avec la perspective de l’installation d’un village d’insertion.
Dans le même temps, nous réaffirmons notre volonté de parvenir à une situation décente pour toutes les autres familles présentes dans notre métropole, par un engagement de toutes les communes et de tous les quartiers, nous l’avons fait savoir avec nos collègues élu-e-s EELV des communes voisines.
Les lumières de la ville et la proximité de la frontière belge attirent, elles offrent un potentiel de survie, mais en aucun cas ne garantissent une existence durable. C’est de l’effort conjoint des pouvoirs publics –maires, préfets- et des populations locales que sera rendue possible l’intégration de nos voisins européens, c’est de la responsabilité de la République, et en tout premier lieu de son ministre de l’intérieur, de respecter la parole donnée : pas d’expulsion sans solution !
Marie-Pierre Bresson
Adjointe au maire
solidarité internationale et la coopération décentralisée