La période électorale s’est achevée après l’élection de F. Hollande par une victoire de la gauche dont nous nous réjouissons. Avec cette majorité, le gouvernement dispose de tous les moyens pour mettre en œuvre ses promesses de campagne.
Mais il faut garder en tête que si le Parti Socialiste a obtenu 55% des sièges à l’Assemblée Nationale, il l’a fait avec 33% des votes. Le scrutin majoritaire, s’il permet de dégager une majorité pour gouverner, pose un sérieux problème de légitimité démocratique, en écrasant la représentation politique.

Au gouvernement il n’y a que 2 représentants d’Europe Écologie Les Verts sur 38 ministres. Deux ministres, c’est bien, mais c’est trop peu pour nous permettre aujourd’hui de mettre en œuvre notre programme politique. Et le PS n’est pas devenu soudainement écologiste et tombe déjà  dans l’hégémonie : le 26 juin dernier, il a renié son engagement de confier à l’Assemblé aux écologistes la commission du développement Durable, sur laquelle nous sommes pourtant légitimes. Plus grave quelques jours plus tôt, Nicole Bricq avait été évincée du ministère de l’écologie pour avoir osé s’opposer aux permis de Shell en Guyane. On ne plaisante pas avec le lobby pépétrolier…

La gauche est au pouvoir, et c’est tant mieux. Mais il ne faut pas attendre du seul gouvernement des changements radicaux en matière d’écologie et de projet de société.
Il nous faut continuer à agir et à nous mobiliser ici, à Lille. Vous pouvez compter sur nous, pour construire une ville plus solidaire, plus responsable, plus écolo, A travers nos projets de vacances pour tous, de réaménagement de l’espace public, de création de crèches, et bien d’autres… et pour continuer à combattre des projets archaïques comme l’hypermarché Lillenium à Lille Sud.

Le changement, cela se construit maintenant, et c’est ici, à Lille, dans l’action municipale, et sur le terrain.
Eric Quiquet

Parution dans Lille Magazine N°84 (Juillet – Août 2012)