La parentalité, une dimension essentielle à la cohésion sociale

Intervention de Lise Daleux au Conseil Municipal du 6 février 2012

 

Madame le Maire, Mesdames et Messieurs, mes chers collègues,

 

Je poursuivrai quant à  moi, rapidement, sur un aspect essentiel du contrat urbain de cohésion sociale : celui qui concerne le volet de la réussite éducative et sociale des enfants et des jeunes.

Comme les différents champs investis par le CUCS ont déjà  été largement évoqués, je développerai davantage mon propos sur les actions menées en faveur de la parentalité, actions primordiales dont on ne parle pas suffisamment et qui passent souvent inaperçues.

Pour que ce terme de parentalité soit plus clair, je vous citerai 3 exemples :

  • D’abord, le travail de médiation parents/enfants réalisé par l’ARPEJ avec des intervenants en partenariat avec les acteurs sociaux de terrain dans les quartiers, et Lille Sud Insertion.
  • Ou encore celui qui est réalisé autour de la relation parents et écoles grâce à  la création de « cafés de parole » à  Moulins par exemple, pour aborder – entre parents – les choses liées à  la scolarité des enfants; le rapport à  l’école; aux enseignants; l’accompagnement des enfants dans leurs études.
  • Il y a aussi les « Cafés des Enfants » avec Potes en Ciel à  Fives, un lieu alternatif propice à  la rencontre créative entre enfants et parents. Un lieu favorisant l’éveil et la confiance, un lieu favorable à  la mixité sociale.

Dans l’accompagnement et le soutien aux familles le nom ambitieux du «Contrat Urbain de Cohésion Sociale» prend tout son sens. Et on voit bien sûr que, pour garantir la cohésion sociale, il faut soigner la famille, premier lieu de création de sociabilité, premier lieu de la solidarité et premier rempart contre les difficultés rencontrées.

Les actions du CUCS en faveur de la parentalité ont ceci de précieux qu’elles visent à  construire un bon relationnel, paisible et porteur d’avenir, entre parents et enfants. Elles visent aussi à  construire un relationnel serein dans le rapport à  l’autre et à  l’institution comme l’école ou les structures du quartier.

S’engager à  soutenir l’accompagnement des parents c’est construire une base solide, édifiée sur des rapports de confiance, apaisés et responsables. C’est ce qui fonde le vivre-ensemble que nous érigeons en priorité à  Lille.

Et le vivre-ensemble n’est jamais acquis, c’est un exercice de tous les jours qui se cultive sur un terreau favorable. La capacité à  gérer les incompréhensions intergénérationnelles, à  anticiper les périodes de crise, à  prévenir les conflits et éviter les explosions et débordements, le mal-être et les difficultés à  vivre tout simplement est un travail qui nécessite de moyens mais qui n’a pas de prix.

En réalisant le CUCS par le soutien aux familles et leurs enfants, nous posons un acte responsable de prévention des conflits sociaux et débordements qui nécessiteraient de la réparation, bien plus coûteuse pour la société, nous le savons, si nous n’avions pas cet engagement.

C’est pourquoi Mme le Maire, chers collègues, nous votons cette délibération.

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