La meilleure énergie c’est la vôtre…
Si avec la rentrée vous avez délaissé marche et vélo des jours tranquilles de l’été, la 7e édition de la Semaine européenne de la mobilité (16 – 22 septembre) arrive à point pour vanter des solutions de transport alternatives à la voiture dans toute l’Europe [et même au delà (puisque l’initiative est reprise ailleurs dans le monde, à Quito, Equateur ou Montréal, Canada)]].
A l’occasion de la 7e édition de la semaine européenne de la mobilité, Vinciane Faber, conseillère déléguée notamment au Plan vélo et Code de la rue, a présenté le 11 septembre dernier les manifestations prévues à Lille prévue dans ce cadre. Un [Village de la Mobilité se tiendra ce mercredi 17 octobre de 11h00 à 19h00, place de la République.
Pour les élus Verts, ce type de manifestation équivaut à la partie visible de l’iceberg des politiques de transports qu’ils entendent mener, si l’on ose dire en ces temps de défi climatique majeur.
Les enjeux sont considérables, il faut répondre aux impératifs écologiques (dérèglement climatique, raréfaction des ressources) et de santé (maladies dues aux pollutions, nuisances sonores..). La semaine de la mobilité cherche ainsi à mettre en avant des politiques de transports adaptée à ces défis et à promouvoir des solutions favorisant les changements de comportements.
Pourquoi est-il si important de marquer les esprits ?
Le constat est sans appel, on ne compte plus les réunions internationales, les colloques, les revues scientifiques, les films, les photos et les livres démontrant que, pour la première fois, l’humanité est face à son destin.
Or, même si le diagnostic est partagé, le parc automobile continue de croître, et si les pays industrialisés ont fait des progrès techniques significatifs dans presque tous les domaines, il en est un où les émissions de gaz à effet de serre explosent : celui des déplacements.
En France, les émissions de gaz à effets de serre liées au secteur des transports routiers ont augmenté de 23% depuis 1990. Au rythme actuel, entre 2000 et 2050, les émissions de ce secteur pourraient doubler, alors même que sur cette période, l’engagement pris par la France est de diviser par 4 ses émissions !
Par ailleurs, le dérèglement climatique n’est pas la seule menace globale, l’épuisement des réserves illustre aussi la fin d’un pétrole bon marché, dont les impacts sociaux sont déjà sensibles. Le transport est donc au cœur de la crise énergétique, comme du changement climatique. Il consomme à lui seul 20% de l’énergie mondiale et 55% du pétrole.
Les objectifs sont clairs, il faut:
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre dues aux transports, en France et en Europe, pour contrer la menace du dérèglement climatique et réagir face à la crise énergétique.
- Et pour ce faire, influer de manière positive sur les comportements de déplacements, la santé et la qualité de vie des Européens.
Le saviez-vous ? Le mode de transport le + rapide en ville pour les trajets inférieurs à 6 km ce n’est pas la voiture mais le vélo !
—-
Et à Lille ?
La déclinaison lilloise de « Bougez autrement, la meilleure énergie c’est la vôtre » (version française de la semaine européenne de la mobilité) se traduit notamment par la présence de nombreux acteurs au:
xxx<-]Village de la mobilité
Mercredi 17 septembre
de 11h à 19h
Place de la République
débats, stands d’information, jeux & animations
- La Ville de Lille, via le service mission PDU, aura un stand pour expliquer sa politique en matière de déplacements : aménagements cyclables, couloirs bus, vélobus pour les écoliers…
- Le Conseil Régional Nord Pas de Calais assurera l’animation de la journée depuis son car podium avec un concours sur la thématique du transport.
- La SNCF présentera avec la région sa nouvelle gamme tarifaire pour le TER et à l’occasion de la journée du transport public proposera la carte Grand TER à 1 euros.
- Transpole, partenaire du transport public de LMCU, acteur incontournable de la mobilité sera présent et proposera un pass journée à 1euros pour le 17 septembre sur l’ensemble du réseau.
- Le réseau Arc en ciel du Conseil général, autre acteur de la mobilité dans la métropole proposera également un tarif à 1 euros pour cette journée ainsi qu’un jeu concours.
- L’[ADAV, l’Association Droit Au Vélo (créée en 1982) s’est donné pour but de promouvoir le vélo comme moyen de déplacement, d’améliorer la sécurité des cyclistes et de les représenter dans la région Nord Pas de Calais. Principal partenaire associatif de la ville de Lille.
- Chti vélo proposera la location de vélo à 1euros pour la demi journée et le marquage contre le vol.
- Lilas Autopartage qui propose un service de voitures partagées en libre service, disponibles après réservation, 24h/24 et 7j /7 au cœur de Lille et à proximité des transports urbains.
- Cycloville : service de transport à tricycle, propose d’emmener toute personne le demandant sur son parcours gratuitement au village de la mobilité
- Vélocom, entreprise qui réalise des livraisons de colis ou plis à vélo…
- L’ATMO, réseau de surveillance de la qualité de l’air en région
- La MRES, partenaire incontournable de la ville dans les domaines de la nature, des solidarités et des droits de l’Homme, et son Espace Info Energie
- Lille Sud Insertion et son atelier de réparation de vélo
- Léo Lagrange Consommation présentera un reportage pour encourager l’usage des transports en commun.
Cette journée coïncide donc avec celle de la journée du transport public qui propose des tarifs préfèrentiels. Cette manifestation se veut aussi ludique pour contraster avec la morosité ambiante trop souvent associée aux thèmes de la mobilité et du changement climatique.
Le village de la mobilité est la pour montrer les exemples à suivre. Ces opérations de sensibilisation visent à renforcer une prise de conscience qui doit se prolonger en changements de comportements. Et pour ce faire, les élus Verts en charge des déplacements se concentreront durant tout le mandat sur les mesures permanentes qui contribuent au remplacement d’un déplacement en voiture par un mode de transport durable:
- Amélioration et création des pistes cyclables, création de stationnement pour vélos
- Elaboration d’un code de la rue [1]
- Partage de la voirie entre tous les usagers
- Plans de déplacement pour se rendre au travail ou à l’école
- Lignes de bus à haut niveau de service
- ….
—-
Notes
[1] dont le dernier décret sorti cet été constitue une première étape de la démarche initiée à la suite du congrès des villes cyclables à lille en 2005 instaurant l’introduction du principe de prudence du plus fort par rapport au plus faible.