Point sur Civaux

Après la visite décennale, la tranche 2 de Civaux reste à l’arrêt de manière préventive suite à l’incident survenu à la centrale nucléaire de Chooz.

Le 15 mars 2012, un corps migrant situé sous un assemblage combustible a été détecté au cours d’un arrêt de maintenance du réacteur n° 2 de la centrale de Chooz. Ce corps migrant a été identifié comme une tête de vis de fixation du guide d’eau de l’une des quatre pompes primaires. Les contrôles réalisés ont alors révélé des dégradations et des desserrages sur plusieurs vis situés à l’intérieur des pompes.

 

La nature des défauts est encore actuellement recherchée. Ces défauts ne concernent-ils que le montage et ils seraient alors limités à la centrale de Chooz ou bien concernent-ils structurellement les pièces utilisées, ce qui conduirait à considérer ces défauts comme génériques et donc pouvant aussi concerner la centrale de Civaux « sœur jumelle » de Chooz ?

 

Dans l’attente du diagnostic qui doit être effectué à Chooz, l’ASN a pris la décision de ne pas autoriser le recouplage au réseau de la tranche 2 de Civaux, dont la visite décennale vient de s’achever. Il s’agit donc d’une mesure préventive.

 

L’ASN a par ailleurs pris la décision de ne pas prescrire immédiatement le démontage du système car il nécessiterait préalablement le déchargement du cœur du réacteur, ce qui a été fait à Chooz. En effet, un tel démontage, qui n’est pas une opération technique anodine, ne serait justifié que s’il est prouvé que les anomalies constatées à Chooz sont bien génériques.

 

L’ASN attend donc le résultat des expertises menées à Chooz pour prendre une décision définitive. En attendant, la tranche 2 ne sera pas autorisée à être recouplée au réseau.

 

La CLI de Civaux reste bien sûr en lien sur ce sujet avec le CNPE et l’ASN.

 

Hélène Shemwell, conseillère régionale EELV

co-animatrice du groupe local de Poitiers Sud-Vienne

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