A l’issue de ce premier tour des Municipales, le constat pour Europe Écologie Les Verts est nuancé.

Si l’enracinement du Front National est insupportable, la progression des écologistes – passant globalement en France d’une moyenne de 8% en 2008 à 12% en 2014 – est réconfortante.

Dans le contexte difficile actuel, les écologistes de Poitou-Charentes ont mené une excellente campagne de proximité, présent-e-s en autonomie lorsque cela était possible, ou faisant des alliances de premier tour inhérentes aux réalités politiques locales.

Le tableau ci-dessous et les résultats du 1er tour illustrent parfaitement le poids énorme de la dimension locale de ces élections. Aucune situation n’est comparable. Il suffit pour s’en convaincre d’observer Poitiers, Niort, Angoulême et La Rochelle, pourtant de la même strate et dirigées jusqu’alors toutes les 4 par un-e socialiste.

Le fonctionnement fédéral d’Europe Écologie Les Verts prend donc ici tout son sens.

Les décisions concernant la stratégie électorale sont prises par les militant-e-s habitant la commune. Si cette démocratie directe a l’avantage d’impliquer les acteurs-trices de la vie locale, sans intervention pyramidale, elle présente l’inconvénient de donner parfois à l’extérieur une image un peu brouillée. De plus, si elle permet ici de souder des équipes de militant-e-s et de personnes nouvelles, elle peut provoquer là des fractures internes entre militant-e-s sur des choix tactiques non assumés solidairement. C’est peut-être le prix à payer pour garder notre démocratie interne à un niveau de citoyenneté exemplaire…

A chaque type d’élection ses particularités. Les Municipales sont collées au territoire. EELV s’y reconnaît. De plus en plus d’électeurs-trices semblent aussi reconnaître la capacité des écologistes à peser sur les exécutifs dans le sens d’un avenir meilleur, au niveau de l’équité sociale comme au niveau de la qualité de l’environnement.

Didier COUPEAU
Secrétaire Régional