Nouveaux rythmes scolaires et ventres vides : pour expérimenter un petit-déjeuner à l’école pour les enfants des quartiers défavorisés

La réforme des rythmes éducatifs mise en place lors de cette rentrée scolaire à Paris met l’accent sur les heures d’enseignement le matin. On sait que les enfants qui n’ont pas pris de petit-déjeuner ont des difficultés à maintenir leur attention durant toute la matinée. Les témoignages des professionnels concordent pour dire que ces enfants qui viennent le ventre vide à l’école sont le plus souvent issus de familles et de quartiers défavorisés. Ainsi ceux qui semblent déjà les plus fragiles scolairement pourraient être un peu plus précarisés.

Une étude du CREDOC constate la baisse générale de prise de petit-déjeuner en France (sans distinguer les difficultés sociales que nous pouvons constater dans nos quartiers). Elle encourage ainsi, dans le cadre du réaménagement du temps de l’école, à marquer une attention toute particulière au petit-déjeuner. « Afin d’améliorer les capacités intellectuelles des enfants, il sera nécessaire soit de faire de nouveau des campagnes de sensibilisation sur la prise matinale, soit de prévoir en milieu scolaire des prises en tout début de journée, avec le risque d’ajouter des apports énergétiques à ceux qui auront pris un petit-déjeuner ».

Parce que la lutte contre les inégalités scolaires est une des clefs de l’avenir des habitants de nos quartiers, parce qu’elle passe par des gestes simples et concrets qui peuvent changer le quotidien, je propose d’expérimenter un petit-déjeuner à l’école avant la classe pour les enfants des quartiers défavorisés.

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