Location de courtes durées : la régulation contre la loi de la jungle.
Ces dernières années, le phénomène de location de courtes durées s’est fortement développé dans les grandes villes et principalement à Paris, surfant sur la vague de nouveaux outils numériques comme la plateforme AirBnB.
Si cette forme d’échange peut être intéressante dans un cadre collaboratif, assurant un revenu d’appoint en louant son propre domicile, cette pratique peut relever de la pure spéculation. Un propriétaire va ainsi acheter un autre logement pour le consacrer entièrement à la location de courte durée. Ayant capté plus de 20000 logements depuis 2005, cette pratique a contribué à l’explosion des prix des loyers et à grandement nuit à l’accès au logement pour toutes et tous.
Suite à l’adoption de la Loi ALUR sur le logement, des dispositifs de régulation du marché ont été lancés. Outre l’encadrement des loyers, la loi proposait d’encadrer les pratiques de locations saisonnières ou de courtes durée. C’est dans ce cadre que la Ville de Paris a modifié les règles de changement d’usage des habitation. Désormais, un propriétaire non occupant souhaitant consacrer son bien à des locations de courtes durée devra le déclarer et compenser cette perte de logement en en mettant un autre sur le marché. Autant dire que cette pratique sera très fortement limitée !
Une manière de s’attaquer à la loi de la jungle du marché de l’immobilier qui permet trop souvent à une minorité de s’enrichir au dépend d’une majorité qui peine à se loger.
Explication de vote JS – conseil d’arrondissement du 03/11/14