Les écologistes mobilisés pour donner vie à l’Europe

Le 25 mai prochain, les citoyens européens ont rendez-vous pour élire un nouveau Parlement Européen. Ce rendez-vous s’inscrit dans une période critique pour l’Union Européenne. En effet, la crise économique et budgétaire, les appels à l’austérité, le triomphe de la finance sont souvent représentés comme conséquences de l’appartenance de la France à l’Union Européenne.

La situation n’est pourtant pas aussi simple que cela : si l’Union Européenne mène actuellement des politiques d’austérité, c’est d’une part parce que le Parlement Européen dispose d’une majorité libérale, cautionnant cette orientation politique, et d’autre part parce que le Parlement Européen est trop souvent dépourvu d’un pouvoir de décision concentré au sein du Conseil Européen qui réunit l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement des 28 Etats membres.

Le rôle du parlement européen se voit cependant progressivement renforcé depuis sa création. Ainsi, depuis le traité de Lisbonne, et en partie grâce aux écologistes, le président de la Commission européenne (« exécutif » de l’UE) est élu par le Parlement, après proposition du Conseil européen. L’élection du 25 mai prochain constitue une grande première car l’ensemble des partis européens ont proposé des candidats à la présidence de la commission européenne. Les candidats du Parti Vert Européen sont José Bové et Ska Keller.Retrouvez toutes les informations sur la campagne francilienne des élections européennes à l’adresse suivante:http://iledefrance.europe-ecologie.eu/

Retrouvez ci-dessous leur profession de foi pour les élections européennes 2014:
« D’un bout à l’autre de l’Union, le ras-le-bol anti-européen enfle. Comment pourrait-il en être autrement ? En Grèce, en Espagne, les politiques d’austérité ont laminé les plus faibles et laissé des millions de personnes sur le carreau.
Mais ne nous trompons pas de combat.
Ce n’est pas l’Europe qui est responsable, mais ceux et celles qui ont pensé et imposé ces politiques européennes injustes.
Face à ce constat, certains se réfugient dans les habits étriqués du nationalisme.
Ils refusent de voir que la finance, la pollution et le réchauffement climatique se moquent des frontières dessinées par l’Histoire.
 
Nous, écologistes, mobilisons toutes nos forces pour bousculer ces politiques absurdes.
Nous sommes convaincus que seule la solidarité entre Européens et avec les autres régions de la planète permettra de dessiner les contours d’un monde viable. L’euro a été mis en place de manière imparfaite. Doit-on pour autant l’abandonner ?
Nous devons au contraire nous retrousser les manches pour faire de notre monnaie commune un élément de stabilité et de confiance.
Il faut un changement culturel, plus de transparence et de lien avec les citoyens pour donner une énergie nouvelle à l’Europe.
 
Mettre les dirigeants européens face à leurs responsabilités, s’attaquer aux lobbies et aux conflits d’intérêts demande une attention de chaque instant.
Au sein de l’institution, nous avons mené un travail de fourmi, épluché des milliers d’amendements. Il nous a fallu convaincre au-delà de nos partenaires traditionnels.
Évidemment, nous n’avons pas gagné tous les combats. Nous continuerons lors de la prochaine mandature à défendre la création d’emplois verts et la mise en œuvre d’une véritable Europe sociale.
 
Avec notre mot d’ordre « un pied dans les institutions, un pied dans la société », notre influence est bien plus large que notre poids numérique au Parlement.
Notre force : les écologistes sont une véritable équipe européenne. Notre groupe vote sans distinction nationale. Nous travaillons ensemble à imposer notre vision d’une société européenne écologiste, juste et solidaire. C’est tout le sens de notre candidature conjointe pour la co-présidence de la Commission européenne.
 
Les avancées sociales ou environnementales ont toujours été arrachées parce que des femmes et des hommes se sont levés pour dire NON, pour crier ASSEZ !
Nous nous inscrivons dans cette tradition de lutte contre le nucléaire, contre les OGM, contre la financiarisation de l’économie.
 
Nous nous battons POUR la justice sociale, l’égalité entre les hommes et les femmes, la solidarité avec les autres peuples de la Terre.
 
L’Union européenne est la première puissance économique de la planète. Hélas, elle reste trop souvent la somme de 28 États qui viennent marchander leurs intérêts particuliers à Bruxelles. L’heure est venue de bousculer cela.
Unanimité, conflits d’intérêts, lobbies : la priorité absolue, c’est la construction d’une démocratie citoyenne à l’échelle européenne.
 
En obligeant les autres partis politiques à accepter que le prochain président de la Commission européenne soit élu par le Parlement, nous avons déjà réussi un pari qui semblait impossible : politiser l’Europe !
 
Le combat continue et nous ferons campagne, avec toutes les candidates et tous les candidats écologistes, lors des élections européennes du 25 mai prochain pour donner vie à l’Europe. »

Ska Keller et José Bové

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