Intervention de Brigitte Desveaux sur le PPRT Picoty-SDLP

Intervention de Brigitte Desveaux lors de la délibération concernant le PPRT PICOTY-SDLP et la convention relative à la maîtrise foncière des maisons en droit de délaissement –
Conseil Municipal du 28 novembre 2014

 

Tout d’abord, je voudrais féliciter l’action que mène Sophorn Gargoullaud sur le quartier. Les habitants sont témoins de son écoute et de son attention face à cette situation très difficile que nous vivons depuis plusieurs années.

Je voudrais rappeler comme nous l’avons vu en municipalité – nous vous l’avons annoncé Monsieur le Maire – que les élus écologistes se positionneraient un peu différemment de la position annoncée par Sophorn comme étant la position de la municipalité; ce qui ne nous désengage pas de la majorité à laquelle nous adhérons et nous participons avec beaucoup de passion.

 

D’abord, je voudrais rappeler la désapprobation que nous avons depuis le début de cette démarche. On ne va pas revenir sur la manière dont l’autorisation d’installation de cette extension d’exploitation a été faite, mais, un permis tacite, une extension de près d’un quart des stockages de l’entreprise Picoty… augmentant  encore le risque de cette installation seveso – cela s’est fait de manière assez discrète, et ce qui a causé la panique dans ce quartier, s’apercevant que ce site seveso devenait de plus en plus dangereux avec plus de stockage.

 

La deuxième chose, c’est que pour nous, la solution du rachat d’une quinzaine de maisons ne résoudra pas la question de l’exposition aux risques. Aujourd’hui, si la réglementation était appliquée, les 50 m qui vont être libérés entre les maisons qui resteront et qui ne seront pas rachetées et les cuves, ne seraient pas suffisants. La réglementation exigerait entre 300 et 500m de distance. Donc le risque va rester pour les maisons qui seront à 50 m des installations. Nous pensons que le fait d’avoir cette coupure paysagère pourra peut-être apporter quelque confort visuel, mais pas réduire le risque auquel sont exposés les populations aujourd’hui et cela n’est pas la solution.

 

Enfin, nous défendons une solution plus radicale que celle que vous défendez Monsieur le Maire, c’est à dire, ne pas permettre le renouvellement de l’AOT. C’est la demande des associations, nous la soutenons, nous la rejoignons, et c’est le discours que nous tiendrons lorsque nous aurons l’occasion de nous adresser – peut-être pas oralement – à Madame la Ministre, mais c’est la position que nous défendons : il ne faut pas renouveler en décembre 2015 cette AOT ! Les installations que nous souhaitons faire déménager sont amorties, nous ne mettons pas en péril l’équilibre économique de l’entreprise, elle peut se permettre de ne pas réutiliser ces 6 cuves à partir de l’année 2016.

 

Je voulais faire cette déclaration au nom de mes collègues et donc expliquer notre vote : nous nous abstiendrons  sur le vote de cette délibération.

 

Brigitte Desveaux, conseillère municipale à La Rochelle

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