L’apaisement, ce n’est pas pour maintenant

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Les habitants de Laleu, la Pallice, la Rossignolette et Pampin ont inauguré hier soir la concertation sur la circulation. Il fut plus question des problèmes que des solutions.

Une petite trentaine de personnes a fait face aux élus : Jean-Marc Soubeste (au micro) et Sophorn Gargoullaud (à droite).© PHOTO PASCAL COUILLAUD

La première des dix réunions de concertation sur « la Ville apaisée », à savoir une cité où l’espace public serait mieux partagé et la voiture moins présente, s’est tenue hier soir. Face à Jean-Marc Soubeste et Sophorn Gargoullaud, élus respectivement en charge de l’environnement et du secteur, une petite trentaine de personnes, des retraités en majorité.

Beaucoup de questions aussi, un peu de grogne et de frustrations. Si le premier objectif de cette opération est de faire jaillir le ressentiment des riverains, le pari est réussi. Si le deuxième est de trouver des solutions qui conviennent à tous, il y a du travail en perspective.

Au vrai, il fut plus question, lors du débat public, des problèmes actuels que des solutions futures. Pas un mot sur les bus ni les vélos. Un avant-goût, en quelque sorte, de l’assemblée générale du comité de quartier de Laleu-la Pallice, le 11 octobre à 15 heures.

« Je leur crève les pneus »

Les deux conseillers municipaux ont pu s’en rendre compte, quand la réunion a tourné au règlement de comptes.

« Le chemin des Remblais devient dangereux. C’est pas des trottinettes qui passent là-bas, c’est des camions de 38 tonnes, 50 tonnes, avec des calendriers de femmes à poil. Ils se foutent des limitations de vitesse et personne ne fait rien, on voit jamais de policiers. Je vous laisse les clés de chez moi si vous voulez passer une nuit pour voir. Ma fille a déjà failli se faire écraser. Les prochains, je leur crève les pneus ! », s’est exprimé un habitant de Laleu. « Le chemin des Remblais est un sujet qui nous est tout de suite remonté. Quant aux policiers municipaux, ils sont en sous-effectifs. Il y a deux fois moins d’îlotiers que dans d’autres villes de taille équivalente », a reconnu Sophorn Gargoullaud.

« Les camions, il faut quand même qu’ils arrivent jusqu’aux entreprises », a souligné un employé de la Semat, entreprise située à Chef-de-Baie. « Je ne vais pas me faire des amis, mais la solution serait d’installer des radars en ville », a ajouté un quadragénaire. « La limitation à 30 km/heure, c’est bien, mais vous n’avez pas peur du chômage en centre-ville. Quand les commerçants partiront, ce sera mort », s’inquiétait un retraité. « Ne confondez pas le centre-ville et le centre de Laleu. Ne faites pas un quartier dortoir », a prié un autre. « Même les bus ne respectent pas les 30 à l’heure ! », hurle une dame.

Remplir les questionnaires

Une habitante de Laleu s’indigne, elle, du sort réservé à son quartier. « Laleu est drôlement délaissé. La rue principale, c’est un gymkhana pour traverser. Elle est toute défoncée, ça fait honte. Alors oui, Laleu, c’est chez les pauvres. Mais on est des Rochelais comme des autres, on paie des impôts. » « Il faut le dire en atelier, et remplir les questionnaires. On a décidé de consacrer une partie de l’argent public pour répondre à ces questions. Ce n’est pas du vent », a répondu Jean-Marc Soubeste, invitant l’assistance, après le débat, à participer aux ateliers.

Prochaine réunion le 9 octobre à 18 h 30, à la maison de quartier de Port-Neuf.

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